L'histoire de Michel Hazanavicius continuera vraisemblablement de s'écrire à Hollywood. Après avoir dérobé l'Oscar du meilleur réalisateur à Martin Scorsese, le réalisateur est en pourparlers avec la Paramount pour réaliser la comédie décalée Will. Une belle manière de boucler la boucle après avoir rendu hommage au cinéma hollywoodien dans The Artist.
Rien n'est encore confirmé mais Deadline rapporte que Michel Hazanavicius est très intéressé par le scénario du comique Demetri Martin, qui se déroule dans un monde fou où le libre-arbitre n'existe pas, chaque choix étant dicté par de mystérieux scribes. Mais lorsqu'un homme découvre qu'il a la faculté de prendre ses propres décisions, c'est le début des ennuis. Il y a deux ans, les réalisateurs Valerie Faris et Jonathan Dayton avaient choisi ce scénario après le succès phénoménal de Little Miss Sunshine (2006) avec Paul Rudd et Zach Galifianakis attachés aux premiers rôles. Curieusement, tout était tombé à l'eau, laissant le scénario dans un tiroir avant que Michel Hazanavicius ne s'y intéresse.
L'amusant concept de Will n'est pas sans rappeler ceux des comédies The Invention of Lying avec Ricky Gervais et L'Incroyable Destin de Harold Crick (2006) avec Will Ferrell. La première raconte l'histoire d'un homme qui découvre comment mentir dans un monde où l'honnêteté est une norme, la seconde, celle d'un individu qui se réveille en entendant une femme raconter son quotidien, réalisant lentement qu'il est le héros d'un livre. Coïncidence ou malchance, aucun des films n'a eu le succès escompté, laissant supposer que le public n'est pas charmé pour les histoires farfelues - Idiocracy (2006) avec Luke Wilson dans un monde futuriste et débile où le QI a chuté est lui aussi passé inaperçu.
Reste à savoir si Will pourrait être le prochain film de Michel Hazanavicius. En mai 2011, il annonçait se lancer dans l'écriture d'un film inspiré par Les Anges marqués (The Search) racontant l'histoire d'une employée d'ONG et d'un enfant en Tchétchénie. Ce drame devait marquer ses retrouvailles avec Bérénice Bejo. Rires ou larmes, le réalisateur devra donc choisir.