Voilà plus de six mois qu'Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier, journalistes pour France 3 et le magazine d'investigation Pièces à conviction, ont été enlevés ainsi que leurs trois accompagnateurs en Afghanistan, dans la province de Kapisa, sur les lieux de leur reportage.
Après le rapt perpétré le 30 décembre 2009, une vidéo avait été diffusée par la chaîne al-Jazeera en février dernier - des images répercutées par France Télévisions, mais floutées, ce qui donna lieu à une passe d'armes en interne.
Puis, en mars, c'est l'identité des deux journalistes qui était révélée. Le mois suivant, dans une nouvelle vidéo livrée par les talibans, les deux otages français réclamaient à Kaboul et Washington, sous la pression de leurs tortionnaires, la libération de prisonniers en échange de leur liberté.
Depuis, leur situation est demeurée plutôt floue, tandis que de nombreuses personnalités et de nombreux confrères se sont mobilisés pour que le sort des deux journalistes ne tombe pas dans l'oubli.
Mardi 6 juillet, Nicolas Sarkozy a répété sa détermination à obtenir leur libération, répondantà des équipes de France 3 à l'occasion de la visite d'un hôpital : "On fait tout ce qu'il faut pour les en sortir. Il faut qu'ils gardent confiance et que leurs familles soient bien soudées autour d'eux. Moi, j'ai confiance", a déclaré le chef de l'Etat.
Nombreux sont également les artistes qui affichent leur soutien à Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier : aux Eurockéennes de Belfort, qui se sont tenues du 1er au 4 juillet, Mika, les BB Brunes, Emilie Simon ou encore les Belges de Ghinzu ont manifesté leur solidarité en portant un bracelet bleu affichant l'adresse du site www.liberezles.net. Ce ne sont pas les premières célébrités à arborer le bracelet bleu : sur le site libérezles.net, vous pouvez découvrir des images de Charlotte Gainsbourg, Karin Viard, Daniel Pennac...
Le comité de soutien aux otages avait le souhait que les Français n'oublient pas Hervé, Stéphane et leurs trois accompagnateurs, qu'il puisse se créer un lien jusqu'à leur libération... 189 jours après leur enlèvement, le lien est visible.