Mardi 16 juin, Mika était l'invité de Marc-Olivier Fogiel dans l'émission Le Divan sur France 3. Le chanteur, qui sort un nouvel album, No Place in Heaven, a abordé sans détour des sujets difficiles comme le terrible accident de sa soeur Paloma et la façon dont il a été harcelé à l'école par un professeur plutôt sadique.
"J'ai décidé de ne plus parler"
C'est à Londres, au lycée français, que Mika a été pendant un temps la tête de turc de sa classe, moqué et humilié aussi bien par les élèves que par son professeur. "Elle était vraiment très destructrice. Chaque fois que je parlais, je devais par exemple rester debout sur une chaise pendant une heure et elle écrivait des comptines sur moi et sur une fille de la classe et tout le monde devait les réciter", explique-t-il.
Un harcèlement moral qui a eu des conséquences assez graves sur le chanteur qui s'est alors renfermé sur lui-même et a vu ses problèmes de dyslexie s'aggraver. "Je ne voulais plus aller à l'école mais j'étais obligé, alors j'ai décidé de ne plus parler", poursuit-il avant de dévoiler qu'aujourd'hui subsistent chez lui des séquelles de ce harcèlement. Comme le fait de ne pas pouvoir lire la musique ni écrire aussi bien qu'il l'aimerait. À ce sujet, Mika déclare : "De temps en temps, j'ai très honte d'écrire à la main car je fais beaucoup d'erreurs d'orthographe mais à part ça, je pense que j'ai vraiment très peur de la bureaucratie et des gens qui disent qu'ils sont en droit d'avoir une influence sur quelqu'un."
Du cauchemar à la libération
Fort heureusement, après l'humiliation est venu le temps de la libération grâce à sa soeur aînée Paloma qui a assisté à l'une de ces terribles scènes alors qu'elle lui rapportait le sac-à-dos qu'il avait oublié à la maison. Choquée par ce qu'elle a vu et entendu, elle a tout rapporté à sa mère qui a prévenu à son tour son mari.
Venu chercher son fils à l'école, le père de Mika a alors raconté tout ce que Paloma avait vu et entendu devant le professeur concerné et les parents d'élèves. Un scandale qui a valu au au jeune Mika de se faire renvoyer ! "En rentrant de l'école avec mon père, on chantait un titre du Magicien d'Oz qui faisait : 'La mauvaise sorcière est morte.' Je criais et je hurlais car je savais que je n'y retournerais plus. Eux, ils m'ont viré mais en fait, ils m'ont libéré !", déclare Mika qui a d'ailleurs prêté sa voix en Italie à une campagne contre le harcèlement à l'école.
Le Divan de Marc-Olivier Fogiel qui mettait Mika à l'honneur a captivé 526 000 téléspectateurs en moyenne, soit une part d'audience de 5,8% auprès de l'ensemble des individus âgés de 4 ans et plus.