

Le bar-club Miou Miou va devoir se débaptiser... Vendredi 19 avril, le tribunal de grande instance de Paris a interdit à cet établissement du 17e arrondissement de Paris de conserver son nom. La cause ? La célèbre actrice homonyme s'oppose à l'utilisation à des fins commerciales de son fameux pseudonyme, qu'elle devrait à son ancien compagnon Coluche.
L'affaire commence en décembre lorsque Miou-Miou apprend l'ouverture de l'établissement. L'actrice de 63 ans envoie alors une lettre recommandée afin de faire savoir aux propriétaires qu'elle s'oppose à l'utilisation de son nom. Sans réponse, la comédienne récemment aperçue dans Arrêtez-moi saisit la justice en référé (la procédure d'urgence). La société Fernandel, qui exploite le bar-club parisien, décide alors de retirer le panonceau de l'établissement et renonce à enregistrer la marque. Leur avocate explique que le bar n'a "jamais avoir voulu nuire" à l'actrice "ni entendu tirer profit de sa notoriété" et parle plutôt d'une "maladresse".
Une maladresse qui a tout de même failli coûter très cher à la société. Le juge Marc Bailly a en effet estimé qu'il existait une "confusion aux yeux du public". Selon le magistrat, "ce nom peut entretenir l'idée que la demanderesse est associée à l'exploitation commerciale de l'établissement, comme le montre un article du Figaroscope évoquant un hommage à l'actrice". Le juge a donc interdit "tout usage direct ou indirect du pseudonyme Miou-Miou à des fins commerciales, par tout moyen et par tout support".
La société devra ainsi publier à ses frais un communiqué judiciaire dans deux organes de presse du choix de Miou-Miou, de son vrai nom Sylvette Herry, et lui verser un euro de dommages et intérêts, au titre du préjudice moral issu de l'usage abusif de son pseudonyme. Fernandel ne s'en sort heureusement pas si mal puisque l'actrice demandait 20 000 euros. Le choix du nouveau nom de l'établissement ne serait désormais pas encore arrêté.