Une semaine seulement après son couronnement, Miss Ukraine 2018 s'est vue privée de son nouveau titre. Le 24 septembre 2018, Veronika Didusenko a été disqualifiée par le comité après avoir omis de dire qu'elle était une jeune maman divorcée. Deux statuts qui vont a l'encontre des règles du concours national, mais également de celles de Miss Monde.
"Elle a accouché quand elle avait 19 ans puis a divorcé. Je pense que ce n'est pas une bonne chose de mettre une telle personne en position de modèle à suivre", a déclaré l'un des jurés du concours. Il n'aura pas fallu attendre longtemps avant que la reine de beauté déchue ne réplique, profitant d'une conférence de presse le 27 septembre dernier pour annoncer le lancement d'une campagne contre la discrimination envers les candidates mères aux concours de Miss Ukraine et de Miss Monde.
Cette maman d'un petit garçon de 4 ans s'excuse d'avoir menti sur son statut, mais elle profite de ce coup dur pour s'imposer contre un règlement archaïque : "Au XXIe siècle, les règles sont si discriminatoires, a-t-elle commenté auprès de la BBC ce 9 octobre. Elles ont été écrites en 1951, il y a 70 ans, quand la ségrégation raciale était encore une norme." Sur son compte Instagram, ce mannequin de profession milite désormais pour que "cet encouragement indirect à l'avortement" s'arrête à l'aide du hastag #righttobeamother ("droit à être mère").
Une campagne à laquelle des aspirantes candidates françaises pourraient se joindre puisque que pour s'inscrire au concours de Miss France, le règlement dispose qu'il faut être "célibataire, non mariée, non divorcée, non pacsée, sans enfant".