1993 restera à jamais comme un tournant dans la vie de Monica Seles. Au sommet de son art et de sa rivalité avec Steffi Graf, la tenniswoman est poignardée en plein match par un fan de sa rivale allemande. Si elle reviendra sur les courts deux ans après, le drame laissera des séquelles physiques mais surtout psychologiques chez l'ex-numéro un mondiale, qui a même sombré dans la boulimie, comme elle vient de l'évoquer dans le magazine People...
Elle ne s'en est jamais vraiment remise. Poignardée, hospitalisée, lâchée par ses sponsors et la WTA, qui ne lui conserve pas sa place de numéro un... Monica Seles vit une année 1993 cauchemardesque après son agression lors d'un quart de finale du tournoi de Hambourg. Pire encore, elle doit en plus affronter le cancer de la prostate de son père - mort en 1998 - dans la foulée.
Des épreuves qui font petit à petit sombrer Monica Seles dans la boulimie. "C'était absolument incontrôlable. Je m'empiffrais de chips, bretzels, cookies... Des paquets de tout ça, se souvient l'ex-tenniswoman aux neuf titres du Grand Chelem. C'était dur de comprendre comment je pouvais être si concentrée et disciplinée dans mon entraînement alors que quand j'avais une crise de boulimie, c'était incontrôlable." En proie à ces difficultés psychologiques, elle revient toutefois à la compétition en 1995. Mais l'Américaine née en ex-Yougoslavie, dont le poids varie autant que ses rivales s'améliorent, peine à retrouver son niveau, abandonnant la suprématie mondiale à Steffi Graff.
Retraitée au début des années 2000, Monica Seles (41 ans) veut désormais sensibiliser le monde à cette maladie qu'elle arrive aujourd'hui à "gérer", raison pour laquelle elle a accepté de participer à une campagne de service public. "J'étais très gênée. Ça a pris du temps pour que je me sente prête à en parler. C'est pour ça que je participe à cette campagne, pour faire savoir que la boulimie est une vraie maladie", assure-t-elle. La semaine dernière, l'ex-championne était notamment sur le plateau de Good Morning America sur ABC pour en parler. Et elle y est apparue radieuse et la silhouette affinée...