Nous vous l'annoncions lundi matin, Audrey Pulvar a été écartée de l'antenne d'i>TELE. Elle paye sa relation avec Arnaud Montebourg - avec qui elle est en couple -, candidat officiel aux primaires socialistes. Ce soir, le député PS a réagi à la polémique chez nos confrères du Grand Journal de Canal+. Non sans humour, il a déclaré : "J'ai compris que j'étais le principal défaut d'Audrey Pulvar". Une référence à la petite phrase qu'il avait lui-même lancée à la même heure, sur le même plateau, pendant la campagne présidentielle : "Ségolène Royal n'a qu'un seul défaut, c'est son compagnon". Cette joute verbale avait à l'époque provoqué un tollé rue de Solférino, et lui avait valu une suspension d'un mois. Pour lui, "chacun jugera de la justesse ou l'injustice de cette décision", a-t-il ajouté chez nos confrères de Canal+. L'air ému, il a affirmé : "Audrey et moi sommes très tristes de cette décision. C'est une très grande professionnelle en dehors du fait qu'elle est une femme extraordinaire". Il s'est réjoui que "son autre employeur, France Inter, l'ait maintenue" en insistant qu'elle était "quelqu'un de bien, de très bien... et voilà !" Une bien belle déclaration d'amour de la part d'Arnaud de Montebourg !
Le PS dénonce l'attitude de la chaîne
Depuis l'annonce de sa mise à l'écart de l'antenne lundi matin, les réactions au PS n'ont pas tardé. Alors que Julien Dray dénonce le "machisme" de la chaîne et demande à ce que la journaliste soit réintégrée, Benoit Hamon, porte-parole du parti, s'est étonné de cette prise de décision rapide. "On ne peut pas soupçonner Audrey Pulvar d'avoir ménagé l'un ou l'autre d'entre nous (socialistes) parce qu'elle est la compagne de Montebourg (...) Arnaud est candidat aux primaires, il ne gouverne pas". Audrey Pulvar conserve pour l'heure son micro à France Inter. Une nouvelle émission, loin de la politique, devrait lui être proposée sur i>TELE.
JB