Amy Winehouse était clean au moment de sa mort. Un mois précisément après la mort de la diva trash de la soul, constatée le samedi 23 juillet 2011 à son domicile de Camden, dans le nord de Londres, les conclusions du rapport d'analyses toxicologiques sont formelles : pas de drogue dans l'organisme de la chanteuse, morte à 27 ans. Pas de drogue, mais de l'alcool, en revanche, oui, indique la famille, sans qu'on puisse savoir si cela eut une incidence sur le décès de la jeune femme. "Les résultats des analyses toxicologiques donnés par les autorités à la famille ont confirmé qu'il n'y avait aucune substance illégale dans le corps d'Amy au moment de sa mort", et "indiquent la présence d'alcool mais il n'st pas encore possible de déterminer si cela a joué un rôle dans sa mort", révèle l'entourage de la défunte dans un communiqué.
La veille de sa mort, deux mois après être entrée pour une semaine de cure à la Priory Clinic (fameux centre de désintoxication) pour se débarrasser de ses vieux démons, Amy Winehouse paraissait en parfait état de santé, selon le chek-up routinier effectué par son médecin, mais aussi selon sa filleule Dionne Bromfield et sa mère Janis, deux des dernières personnes à avoir passé du temps avec elle. Dans la nuit qui suivit, Amy Winehouse avait fait de la musique, avant que le garde responsable de sécurité lui intime, au petit matin, de faire moins de bruit ; vers 8 heures, il l'avait vue dans son lit, la croyant endormie ; quelques heures après, il constatait qu'elle était morte. C'est à 15h54 que le légiste prononcera officiellement le décès, tandis que la résidence se met à grouiller de personnes (famille, services du légiste, personnel de sécurité), dont certaines se serviront dans les effets personnels de la défunte chanteuse. Les investigations judiciaires avaient ensuite été mises en suspens jusqu'au 26 octobre, date à laquelle doivent être rendues les conclusions de l'enquête, tandis qu'on lançait les analyses toxicologiques.
La publication des résultats du rapport d'expert met un terme aux rumeurs d'overdose (drogue ou médicaments) qui n'avaient pas manqué de faire surface à sa mort, mais la question des causes réelles de son brutal décès à seulement 27 ans restent à élucider : faut-il y voir un contre-coup fatal du sevrage d'alcool, que son organisme n'aurait pas supporté ?
Mitch et Janis Winehouse, ses parents, ainsi que les proches d'Amy Winehouse s'en remettent désormais aux policiers en charge de l'enquête et espèrent leurs conclusions pour le mois d'octobre. Dans l'attente, Mitch se consacre à mettre sur pied une fondation destinée à venir en aide aux jeunes démunis et aux victimes d'addictions dans l'incapacité financière d'affronter leurs démons. Dernièrement, le père de l'interprète de Rehab est entré dans une colère noire en apprenant que sa demande de création de la Amy Winehouse Foundation avait été refusée par les autorités compétentes au motif que le nom de domaine était déjà exploité par quelqu'un d'autre, un certain Martin McCann, qui avait acheté pour près de 200 euros l'adresse Amywinehousefoundation.com dans les heures qui suivirent l'annonce par Mitch de sa volonté de créer une organisation. En conséquence de quoi, Mitch Winehouse avait été contraint de retourner les nombreux dons déjà reçus, faute de pouvoir les provisionner sur un compte bancaire au nom adéquat. L'opportuniste responsable de ce fiasco se défendit crânement, se retranchant derrière son désir de faire du business, lui qui avait initialement contacté le très peu recommandable ex-mari d'Amy Winehouse, Blake Fielder-Civil, pour s'associer dans une fondation. Un vrai charognard qui proposa ensuite de dealer avec Mitch Winehouse à condition que ce dernier présente ses excuses pour l'avoir insulté sur Twitter. Charognard sans morale. Sans compter que deux autres noms de domaines similaires (Amywinehousefoundation.com et amywinehousefoundation.org) avaient également été acquis par des tiers. Tout récemment, un twitt énigmatique de Mitch Winehouse laissait entendre qu'une issue avait été trouvée. A suivre...
Incinérée au Golders Green Crematorium au terme des funérailles organisées au cimetière londonien Edgwarebury le 26 juillet, Amy Winehouse nous laissera bientôt entendre son timbre de voix reconnaissable, de manière posthume, associée à la légende Tony Bennett sur le morceau Body & Soul extrait son album Duets II à paraître le 20 septembre, dont un avant-goût a été dévoilé cette semaine et dont les bénéfices doivent être reversés à la fondation instaurée par Mitch Winehouse.