Lola et Renato, petits-enfants d'Annie, Giulia sa fille, quittant l'église Saint-Roch à Paris où se sont déroulées les obsèques d'Annie Girardot le 4 mars 2011© Angeli
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Les applaudissements, nombreux et nourris de chagrin, ont rythmé les funérailles d'Annie Girardot, le 4 mars en l'église Saint-Roch à Paris. La grande comédienne française est morte le 28 février à l'âge de 79 ans, atteinte de la maladie d'Alzheimer dans ses dernières années. De nombreuses personnalités se sont déplacées lors de cet événement bouleversant, parmi lesquelles Claude Lelouch, venue avec son ex-femme Evelyne Bouix et leur fille Salomé, Alain Delon, Mireille Darc, Line Renaud et Jean-Paul Belmondo.
Dès le début de la matinée, des dizaines d'anonymes s'étaient rassemblés aux abords de l'église, entraînant des restrictions de circulation automobile. La cérémonie, financée par des amis dont Alain Delon et Line Renaud (Annie Girardot était ruinée à la fin de sa vie...) et à laquelle trois cents anonymes ont été conviés à la demande de la famille, a commencé par la la bénédiction.
Claude Lelouch, qui l'avait dirigée six fois au cinéma, a bousculé le déroulé en demandant une "standing ovation" : "La mort donnait le trac à Annie. Je pense qu'elle est déjà en train de tourner avec le 'Grand Metteur en Scène' et elle va faire un tabac !" Des applaudissements intenses ont alors résonné pendant de longues minutes dans l'église.
"Annie n'est plus seule. On a tous des raisons de lui dire merci", a dit l'officiant, le père Philippe Desgens, aumônier des artistes, estimant qu'il ne "faut jamais attendre qu'il soit trop tard pour avoir l'audace de dire merci".
Très ému, Alain Delon, héros avec Annie de Rocco et ses frères, arrivé main dans la main avec Mireille Darc, a déclamé un des poèmes préférés de l'actrice, signé Jacques Prévert : Pour faire le portrait d'un oiseau. Line Renaud a cité La mort n'est rien de Charles Péguy, disant ainsi : "La mort n'est rien/Je suis juste passé dans la pièce d'à côté/Je suis moi, tu es toi/Ce que nous étions l'un pour l'autre/Nous le sommes toujours."
Vient le tour de Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture, qui paraphrase le célèbre discours d'Annie Girardot, qu'elle a fait lors des César en 1996, obtenant le prix du meilleur second rôle pour Les Misérables : "Je ne sais si nous vous avons manqué lorsque la nuit a commencé de vous envelopper, mais je sais que vous allez nous manquer terriblement, éperduement, douloureusement. Vous n'êtes pas morte : vous nous laissez votre si belle famille, votre exemple et vos films."
Parmi les personnalités présentes, on pouvait croiser Jean-Pierre Marielle et son épouse, Elisa Servier, Marie-Laure Augry, Catherine Lara et sa compagne, Véronique de Villèle, Bruno Finck, ancien compagnon de Jean-Claude Brialy et très proche d'Annie, Marthe Mercadier, Yves Boisset, Bertrand Blier, Jane Birkin, Fiona Gélin, et Brigitte Fossey.
"C'est une partie de ma vie qui s'en va [...] C'est comme ma soeur, c'est ma famille", a déclaré Jean-Pierre Marielle. "Il y a mille et une façons de dire aux gens qu'on les aime, les enterrement ca sert à ça normalement [...] J'aurais été un beau salaud de ne pas être la aujourd'hui," a dit Claude Lelouch.
Ses petits-enfants, venus avec leur mère, Giulia Salvatori, ont offert leurs mots, empreints d'émotion et de tristesse. Le jeune Renato, qui porte le prénom de son grand-père, Renato Salvatori, avait montré sa colère quant à la mise au banc de la "famille du cinéma" dont a été victime Annie Girardot les dernières années où elle pouvait encore tourner. Il a cette fois déclaré : "Le cinéma français a perdu une étoile. Moi, j'ai perdu mon étoile, celle qui brillera dans mon coeur à jamais inconsolable."
Après l'écoute de la chanson Maintenant, je sais, de Jean Gabin, son partenaire dans Maigret tend un piège, Lola Vogel, sa petite-fille, a choisi de dire : "La voilà délivrée de cette putain de maladie." Une souffrance qui la plongeait dans l'oubli, mais les Français, anonymes ou pas, l'ayant admirée sur les écrans, ne pourront jamais l'oublier, Annie, la grande Annie.
L'inhumation d'Annie Girardot se déroule dans l'après-midi au cimetière du Père-Lachaise.
Dès le début de la matinée, des dizaines d'anonymes s'étaient rassemblés aux abords de l'église, entraînant des restrictions de circulation automobile. La cérémonie, financée par des amis dont Alain Delon et Line Renaud (Annie Girardot était ruinée à la fin de sa vie...) et à laquelle trois cents anonymes ont été conviés à la demande de la famille, a commencé par la la bénédiction.
Claude Lelouch, qui l'avait dirigée six fois au cinéma, a bousculé le déroulé en demandant une "standing ovation" : "La mort donnait le trac à Annie. Je pense qu'elle est déjà en train de tourner avec le 'Grand Metteur en Scène' et elle va faire un tabac !" Des applaudissements intenses ont alors résonné pendant de longues minutes dans l'église.
"Annie n'est plus seule. On a tous des raisons de lui dire merci", a dit l'officiant, le père Philippe Desgens, aumônier des artistes, estimant qu'il ne "faut jamais attendre qu'il soit trop tard pour avoir l'audace de dire merci".
Très ému, Alain Delon, héros avec Annie de Rocco et ses frères, arrivé main dans la main avec Mireille Darc, a déclamé un des poèmes préférés de l'actrice, signé Jacques Prévert : Pour faire le portrait d'un oiseau. Line Renaud a cité La mort n'est rien de Charles Péguy, disant ainsi : "La mort n'est rien/Je suis juste passé dans la pièce d'à côté/Je suis moi, tu es toi/Ce que nous étions l'un pour l'autre/Nous le sommes toujours."
Vient le tour de Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture, qui paraphrase le célèbre discours d'Annie Girardot, qu'elle a fait lors des César en 1996, obtenant le prix du meilleur second rôle pour Les Misérables : "Je ne sais si nous vous avons manqué lorsque la nuit a commencé de vous envelopper, mais je sais que vous allez nous manquer terriblement, éperduement, douloureusement. Vous n'êtes pas morte : vous nous laissez votre si belle famille, votre exemple et vos films."
Parmi les personnalités présentes, on pouvait croiser Jean-Pierre Marielle et son épouse, Elisa Servier, Marie-Laure Augry, Catherine Lara et sa compagne, Véronique de Villèle, Bruno Finck, ancien compagnon de Jean-Claude Brialy et très proche d'Annie, Marthe Mercadier, Yves Boisset, Bertrand Blier, Jane Birkin, Fiona Gélin, et Brigitte Fossey.
"C'est une partie de ma vie qui s'en va [...] C'est comme ma soeur, c'est ma famille", a déclaré Jean-Pierre Marielle. "Il y a mille et une façons de dire aux gens qu'on les aime, les enterrement ca sert à ça normalement [...] J'aurais été un beau salaud de ne pas être la aujourd'hui," a dit Claude Lelouch.
Ses petits-enfants, venus avec leur mère, Giulia Salvatori, ont offert leurs mots, empreints d'émotion et de tristesse. Le jeune Renato, qui porte le prénom de son grand-père, Renato Salvatori, avait montré sa colère quant à la mise au banc de la "famille du cinéma" dont a été victime Annie Girardot les dernières années où elle pouvait encore tourner. Il a cette fois déclaré : "Le cinéma français a perdu une étoile. Moi, j'ai perdu mon étoile, celle qui brillera dans mon coeur à jamais inconsolable."
Après l'écoute de la chanson Maintenant, je sais, de Jean Gabin, son partenaire dans Maigret tend un piège, Lola Vogel, sa petite-fille, a choisi de dire : "La voilà délivrée de cette putain de maladie." Une souffrance qui la plongeait dans l'oubli, mais les Français, anonymes ou pas, l'ayant admirée sur les écrans, ne pourront jamais l'oublier, Annie, la grande Annie.
L'inhumation d'Annie Girardot se déroule dans l'après-midi au cimetière du Père-Lachaise.