L'équipe de Ça peut vous arriver sur RTL, avec Julien Courbet et maître Didier Bergès© Abaca, Press pour RTL
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Lors de l'émission radiophonique Ça peut vous arriver sur RTL, Julien Courbet a rendu hommage à Didier Bergès, le célèbre avocat, qui est décédé le 26 février d'une crise cardiaque. Maître Bergès intervenait au cours des émissions de Courbet, sa disparition a bouleversé l'animateur.
Le 1er mars, Julien Courbet a reçu Gérard Louvin, producteur, entre autres, du fameux Sans aucun doute : "Ça fait un choc, j'y ai pensé tout le week-end. Pour l'émission [Sans Aucun Doute], je cherchais en effet un avocat, mais un avocat ça parle parfois avec des mots un peu compliqués, ce qui m'intéressait avec Didier, c'est que c'était quelqu'un de tellement
simple. Il arrivait en métro, il était ronchon, rouspéteur, de mauvaise foi, mais c'était un professionnel formidable. C'est vrai qu'on a travaillé une dizaine d'années ensemble... Je n'ai jamais eu un problème avec lui. [...] Je pouvais m'engueuler avec lui. Des fois, il m'appelait l'après-midi et me disait 'je ne viens pas', et il venait. Je ne l'ai jamais vu sans problèmes. [...] Et il disait si vous n'êtes pas contents, je pars demain, je m'en vais, d'ailleurs je serai pas là la semaine prochaine."
Forte personnalité, Didier Bergès était surtout un militant, contestataire et un travailleur acharné. Julien Courbet explique : "On apprenait après l'émission qu'il avait passé la nuit sur le dossier... il aimait jouer celui qui n'avait rien préparé mais au bout du compte c'était un sacré bosseur..."
Gérard Louvin ajoute : "Il était tout seul, je ne sais même pas s'il avait une secrétaire. Il avait un bureau complètement encombré de dossiers, il était débordé, il faisait ses dossiers dans le métro. J'ai l'impression que c'était un soixante-huitard attardé..."
Ses collègues, eux aussi avocats exerçant dans les médias, ont fait part de leur chagrin. Eric de Caumont, l'avocat au service de la cause des automobilistes, chroniqueur pour Sans aucun doute et Service Maximum, a déclaré : "C'était un peu mon poil à gratter à moi. Quand je disais quelque chose, il était toujours là pour remettre en cause ce que je disais, pour faire douter et m'obliger moi à être encore plus convaincant... C'était quelqu'un qui avait beaucoup de loyauté. Il avait des idées, il les défendait, on n'était pas toujours d'accord. Je savais que quand il était avec moi sur un plateau, ce serait moins facile que d'habitude, mais je savais aussi que ça allait sans doute faire monter le niveau de nos joutes.... Je n'aurais pas aimé être un escroc en face de lui."
L'avocate Nathalie Fellonneau, chroniqueuse pour Sans aucun doute et Service Maximum : "J'ai reçu un accueil merveilleux et il m'a beaucoup soutenue, ça a été vraiment un régal et on s'est beaucoup amusés. C'était un comédien de première, et il vous titillait pour essayer de faire sortir le meilleur de vous-même. "
Travailleur, obstiné, militant, Didier Bergès avait officié dans les médias dès la première émission de Sans Aucun Doute, mais aussi à la radio, dans cette émission, Ça peut vous arriver. Il était également l'auteur de plusieurs ouvrages, parmi lesquels Qui a raison, qui a tort ou De quel droit.
Le 1er mars, Julien Courbet a reçu Gérard Louvin, producteur, entre autres, du fameux Sans aucun doute : "Ça fait un choc, j'y ai pensé tout le week-end. Pour l'émission [Sans Aucun Doute], je cherchais en effet un avocat, mais un avocat ça parle parfois avec des mots un peu compliqués, ce qui m'intéressait avec Didier, c'est que c'était quelqu'un de tellement
simple. Il arrivait en métro, il était ronchon, rouspéteur, de mauvaise foi, mais c'était un professionnel formidable. C'est vrai qu'on a travaillé une dizaine d'années ensemble... Je n'ai jamais eu un problème avec lui. [...] Je pouvais m'engueuler avec lui. Des fois, il m'appelait l'après-midi et me disait 'je ne viens pas', et il venait. Je ne l'ai jamais vu sans problèmes. [...] Et il disait si vous n'êtes pas contents, je pars demain, je m'en vais, d'ailleurs je serai pas là la semaine prochaine."
Forte personnalité, Didier Bergès était surtout un militant, contestataire et un travailleur acharné. Julien Courbet explique : "On apprenait après l'émission qu'il avait passé la nuit sur le dossier... il aimait jouer celui qui n'avait rien préparé mais au bout du compte c'était un sacré bosseur..."
Gérard Louvin ajoute : "Il était tout seul, je ne sais même pas s'il avait une secrétaire. Il avait un bureau complètement encombré de dossiers, il était débordé, il faisait ses dossiers dans le métro. J'ai l'impression que c'était un soixante-huitard attardé..."
Ses collègues, eux aussi avocats exerçant dans les médias, ont fait part de leur chagrin. Eric de Caumont, l'avocat au service de la cause des automobilistes, chroniqueur pour Sans aucun doute et Service Maximum, a déclaré : "C'était un peu mon poil à gratter à moi. Quand je disais quelque chose, il était toujours là pour remettre en cause ce que je disais, pour faire douter et m'obliger moi à être encore plus convaincant... C'était quelqu'un qui avait beaucoup de loyauté. Il avait des idées, il les défendait, on n'était pas toujours d'accord. Je savais que quand il était avec moi sur un plateau, ce serait moins facile que d'habitude, mais je savais aussi que ça allait sans doute faire monter le niveau de nos joutes.... Je n'aurais pas aimé être un escroc en face de lui."
L'avocate Nathalie Fellonneau, chroniqueuse pour Sans aucun doute et Service Maximum : "J'ai reçu un accueil merveilleux et il m'a beaucoup soutenue, ça a été vraiment un régal et on s'est beaucoup amusés. C'était un comédien de première, et il vous titillait pour essayer de faire sortir le meilleur de vous-même. "
Travailleur, obstiné, militant, Didier Bergès avait officié dans les médias dès la première émission de Sans Aucun Doute, mais aussi à la radio, dans cette émission, Ça peut vous arriver. Il était également l'auteur de plusieurs ouvrages, parmi lesquels Qui a raison, qui a tort ou De quel droit.