Morte des suites d'un malaise cardiaque à l'âge de 58 ans, la fille aînée de Jacques et Bernadette Chirac laisse derrière elle un clan endeuillé et des proches attristés par son décès. Parmi eux, on trouve Patrick Poivre d'Arvor.
Le journaliste, célèbre figure du JT de TF1, écrivain et philanthrope, s'est exprimé au micro de RTL, ne cachant pas sa vive émotion et sa profonde tristesse. "Je suis très ému parce qu'il s'agit d'une jeune fille que j'ai connue alors que justement, il y a une bonne trentaine d'années, elle souffrait déjà d'anorexie, se souvient-il. Elle s'était proposée pour travailler dans une émission que je présentais à ce moment-là sur Antenne 2." Selon PPDA, Laurence Chirac était "quelqu'un qui souhaitait faire le bien autour d'elle" ; mais "cette maladie, l'anorexie, l'avait rattrapée et l'avait beaucoup immobilisée" alors qu'elle poursuivait ses études de médecine au moment où le journaliste français l'avait croisée pour la première fois. Il poursuit en évoquant "une tentative de suicide" après laquelle la jeune femme aurait "eu une vie cisaillée et extrêmement dure pour elle et pour son entourage".
Quant à Jacques Chirac, homme "d'une immense pudeur" lorsqu'il s'agit d'évoquer la maladie de sa fille, "il n'abordait jamais le sujet". Et de raconter un lointain souvenir : "Alors que la rumeur avait couru que justement sa fille était morte, il m'avait pris le bras et dit 'surtout dites à vos amis qu'elle n'est pas morte' et point final on n'a jamais abordé le sujet." Quant à Bernadette Chirac, PPDA évoque "un combat commun" sous la bannière notamment de La Maison de Solenn, une maison des adolescents créée en hommage à sa fille qui souffrait d'anorexie-boulimie et qui s'est suicidée à l'âge de 19 ans. Bernadette en était l'un des moteurs, via notamment Les Pièces Jaunes. "On voulait tous les deux que l'accueil des jeunes gens, des jeunes filles qui souffrent de ce mal, soit plus humain, et c'est la raison pour laquelle on a créé La Maison de Solenn", avoue-t-il, conscient que le nom de cette maison pourrait aujourd'hui porter le nom de Laurence également. "Elle le mériterait bien sûr, elle a beaucoup souffert tout le long de sa vie et ça été une épine dans le coeur de sa soeur, de ses parents et de tous ceux qui l'aimaient", conclut Patrick Poivre d'Arvor.