Deux jours après la mort de Liliane Bettencourt, qui s'est éteinte à l'âge de 94 ans le jeudi 21 septembre 2017 à son domicile de Neuilly-sur-Seine, ce sont pas moins de quatre faire-part de décès distinctifs qui sont parus dans l'édition du samedi 23 septembre du Figaro. Comme autant de gages de l'envergure qu'avait la femme la plus riche du monde (une fortune estimée en 2017 à 45 milliards de dollars), fille du fondateur du groupe L'Oréal, et du vide qu'elle laisse.
Il y a d'abord le message de sa famille, au premier rang de laquelle sa fille unique Françoise Bettencourt-Meyers, son mari Jean-Pierre et leurs deux fils, Jean-Victor et Nicolas. Quelques lignes d'une absolue sobriété, sans aucune fioriture, qui révèlent que la messe d'obsèques aura lieu le mardi 26 septembre en l'église Saint-Pierre de Neuilly-sur-Seine.
Puis le groupe L'Oréal, réuni derrière son PDG Jean-Paul Agon, s'émeut de la disparition de la fille d'Eugène Schueller, rendant hommage à "une femme d'exception, qui a toujours fait preuve d'un engagement sans faille" déterminant dans le développement mondial de la firme. Un éloge édifiant, alors que la fin de vie de Liliane Bettencourt a été marquée notamment par les débats autour de l'altération de ses facultés cognitives ayant entraîné sa mise sous tutelle et son retrait du conseil d'administration de L'Oréal.
Viennent enfin les hommages de Thétys, la holding qui abrite les participations des Bettencourt dans la capital de L'Oréal, et de tous les effectifs de la Fondation Bettencourt Schueller, que la milliardaire avait créée en 1997 avec son mari pour soutenir la recherche médicale, la culture et l'action sociale. La page d'accueil du site de l'organisme rend d'ailleurs un très bel hommage à sa défunte mécène : un laconique mais éloquent "Merci madame" s'inscrit sur un superbe portrait de Liliane Bettencourt.