Rebondissement dans l'affaire Nahel. La famille de l'adolescent "soupçonne fortement les fonctionnaires de police, voire l'équipage incriminé, d'avoir tenté de maquiller les conditions de l'intervention policière qui a coûté la vie au jeune homme, le 27 juin dernier à Nanterre (Hauts-de-Seine), lors d'un contrôle consécutif à un refus d'obtempérer", rapportent nos confrères du Parisien.
Elle est convaincue "que les policiers ont livré une version initiale consistant à justifier le tir mortel par une attitude dangereuse de Nahel afin de tromper l'autorité judiciaire et se retrancher derrière la légitime défense". Une vidéo prise par un témoin et diffusée sur les réseaux sociaux avait d'ailleurs remis en doute "le bien-fondé de l'action policière". L'auteur du tir, un brigadier appelé Florian M., a depuis été mis en examen pour "homicide volontaire" et placé en détention provisoire.
Mais cela ne s'arrête pas là. Puisque le 11 juillet dernier, Me Yassine Bouzrou, l'avocat des proches de Nahel, sollicitait dans un courrier adressé au juge d'instruction chargé du dossier des investigations supplémentaires pour des faits de "faux en écriture publique par personne dépositaire de l'autorité publique", dans le cadre d'un réquisitoire supplétif, soit un élargissement de l'enquête. À l'appui de cette demande, une fiche policière, dite "Pégase" avait été versée au dossier judiciaire.
Pour rappel, le jeune Nahel, 17 ans, est mort le 27 juin dernier à Nanterre, en banlieue parisienne. L'adolescent de 17 ans conduisait sans permis avant d'être confronté à un contrôle de police. Suite à son refus d'obtempérer, il a été mortellement blessé par un policier qui lui a tiré dessus à bout portant. De nombreuses violences urbaines avaient alors éclaté partout en France les jours suivant le drame. Des manifestations durant lesquelles la famille du maire de l'Hay-les-Roses avait notamment été attaquée en pleine nuit.
Une enquête a également été ouverte il y a quelques jours après le versement d'une cagnotte en ligne d'1,6 million d'euros à la femme du policier qui a tiré mortellement sur Nahel.