Deux jours après le décès brutal de Peaches Geldof, retrouvée morte, lundi 7 avril, à son domicile de Wrotham dans le Kent, continue susciter l'incompréhension. Sitôt annoncée, ce drame intolérable a choqué le monde, laissant sans voix la planète people, endeuillée par la perte impensable d'une jeune femme dans la fleur de l'âge, maman, qui plus est, de deux tout petits enfants.
D'autant qu'à 25 ans, la it-girl avait l'avenir devant elle : ex-mannequin et journaliste de son état, la fille de Bob Geldof et de la défunte Paula Yates, avait même récemment accepté d'endosser la casquette de chroniqueuse pour le magazine Mother & Baby. Son premier et, malheureusement, dernier article a été publié hier, mardi 8 avril, dans l'édition de la publication anglaise datée du mois de mai : des écrits dans lesquels Peaches Geldof s'exprime sur son bonheur familial et qui résonnent aujourd'hui de façon tragique.
Car si, perturbée par le divorce de ses parents en 1996 et de la mort de sa mère en 2000 des suites d'une overdose, la socialite britannique portait encore les stigmates d'un lourd passé, elle était parvenue, de ses propres confidences, à atteindre une certaine stabilité grâce à la naissance de ses deux fils, Astala (2 ans) et Phaedra (1 an, le 24 avril prochain), nés de son mariage avec le musicien Thomas Cohen.
"Avant d'avoir deux bambins bien potelés en demande d'attention et de dévotion limite militaire 24 heures sur 24, ma vie n'était faite que d'errances et de dévergondage. Entourée d'amis aimants, de Los Angeles à Londres, j'étais perdue dans un labyrinthe de folle jeunesse, sans aucune responsabilité... Mais ça commençait à devenir ennuyeux. Je voulais m'installer pour de bon – j'en crevais d'envie. Quand j'ai eu mes deux petits bouts de chair rose souriants et gesticulant dans tous les sens, ils sont devenus tout pour moi, toute ma vie. Ils m'ont sauvé purement et simplement de l'apathie", écrit la jeune Peaches dans cette chronique posthume.
Bonheur parfait
"Mais ce nouveau statut de maman est arrivé avec une conséquence inattendue : je n'avais plus d'amis. Mes cinq amis les plus proches faisaient preuve de compréhension mais beaucoup d'autres se sont avérés être des amis des beaux jours. Une fois, je n'étais pas disponible pour sortir et ils n'ont rien voulu savoir. Le fait que je ne veuille pas embaucher de nounou semblait difficile à intégrer pour eux, tout autant que le fait de donner le sein la nuit ou de se réveiller à 6h du matin – ce qui ne collait pas trop avec l'idée d'un dîner arrosé de vin, poursuit-elle. Personne ne semblait vouloir me poser des questions au sujet de mes bébés alors que moi, je ne voulais que parler d'eux. Ça m'a blessée. Je me suis sentie aliénée et abandonnée. Avais-je fait une erreur ?"
Et la it-girl de conclure : "Puis un jour, Phaedy m'a fait un bisou tout mouillé et s'est laissé tomber dans mes bras en rigolant et en me regardant d'un regard d'un amour pur. En ce moment magique, tous mes doutes se sont envolés. Plus rien d'autre ne comptait et plus rien d'autre n'avait d'importance. J'avais une vie parfaite... C'était et c'est encore un vrai bonheur. Aujourd'hui, j'ai trouvé un nouveau groupe de copines qui sont aussi mamans, à la fois près de chez moi et sur Internet [...] et je suis plus heureuse que jamais. J'ai réussi à avoir une sorte d'équilibre parfait. À ce moment précis, la vie est agréable. Et être mère est encore la meilleure partie."