Hier nous apprenions la mort de treize militaires français de la force Barkhane au Mali dans un accident, la collision de deux hélicoptères. Parmi ces décès se trouve le fils de Jean-Marie Bockel, sénateur du Haut-Rhin et ancien ministre. Sur les ondes de BFMTV, il a rendu hommage à ce "fils merveilleux", prénommé Pierre, un "soldat engagé, sachant pourquoi il était là".
"Comme les 12 autres familles, nous sommes infiniment tristes, et fiers de notre enfant, s'est-il ému. Notre peine est immense. Notre fils était un des deux pilotes, celui du Cougar, une machine qu'il connaissait bien, c'était la 4e fois qu'il venait en opex (en opération extérieure, ndlr) au Mali, et si j'accepte de vous parler c'est aussi un peu pour lui rendre hommage, parce que je n'ai pas le coeur à cela"
"Il avait une fiancée, qui attend un bébé de lui"
Jean-Marie Bockel se rappelle de son fils, décédé à l'âge de 28 ans, comme d'un "passionné d'aviation" qui avait décroché son brevet de pilote à "14-15 ans". "C'était quelqu'un qui était passé par le scoutisme, avec des engagements très tôt, et depuis quelques temps il avait une fiancée, qui attend d'ailleurs un bébé de lui", apprend le sénateur centriste, avant d'en dire plus sur son intimité. "C'était un garçon merveilleux, adoré de son frère, de ses soeurs, qui aimait profondément sa fiancée... Nous sommes dévastés, je ne peux pas dire autre chose", poursuit-il.
"C'était un garçon, un fils merveilleux, il était profondément doux, pacifique, attentionné, et passionné par son métier, soldat engagé et sachant pourquoi il était là (...) Il forçait notre admiration. Il savait ce qu'il voulait, il était à son affaire, heureux de faire ce qu'il faisait, et quand il nous parlait de ses opex il avait plutôt tendance à nous rassurer, à minimiser les risques, évidemment, comme le fait un fils envers ses parents", s'est souvenu Jean-Marie Bockel sur BFMTV, mardi 26 novembre 2019.
Cet accident, survenu lors d'une "opération de combat contre des jihadistes", d'après l'AFP, a engendré le plus lourd bilan humain essuyé par les militaires français depuis le début de leur déploiement au Sahel, en 2013. Dans un communiqué, la ministre des Armées, Florence Parly, a dévoilé les noms des victimes décédées lors de cette collision entre deux hélicoptères de combat : Il s'agit du capitaine Nicolas Mégard, du capitaine Benjamin Gireud, du capitaine Clément Frisonroche, du lieutenant Alex Morisse, du lieutenant Pierre Bockel, de l'adjudant-chef Julien Carette, du brigadier-chef Romain Salles de Saint Paul, du capitaine Romain Chomel de Jarnieu, du maréchal des logis-chef Alexandre Protin, du maréchal des logis Antoine Serre, du maréchal des logis Valentin Duval, du maréchal des logis-chef Jérémy Leusie ainsi que du sergent-chef Andreï Jouk.