Quentin Elias du groupe Alliage est mort la semaine dernière dans son appartement new-yorkais. Brutalement. À 39 ans. En 1997, quand Gérard Louvin et son associé Daniel Moyne se lancent dans l'aventure en produisant Alliage, un premier boysband cartonne déjà : les 2be3. Le trio était composé d'Adel Kachermi, de Frank Delay et du regretté Filip Nikolic. La triste nouvelle a profondément attristé Adel : il insiste aujourd'hui sur la difficulté de tourner la page quand le succès n'est plus au rendez-vous.
Adel des 2Be3, le plus discret du trio, s'est confié au site du magazine Télé 2 Semaines : "J'étais été triste quand j'ai appris cette nouvelle. Toute cette époque est loin derrière moi mais ça fait quelque chose." Comme Quentin, Adel a connu la gloire à la fin des années 90, en pleine folie des boysbands. C'était eux les stars de la pop, invitées sur toutes les plateaux télé, écoulant des millions de leur moindre CD 2 titres. Puis la mode a changé, le vent a cruellement tourné.
Adel Kachermi a réussi à tourner la page, à retrouver une vie tranquille, presque anonyme. Aujourd'hui, il s'occupe de location de yachts et de jets privés. "Quand vous avez appartenu à un boysband, observe le jeune homme de 38 ans, il est très difficile de changer de vie. Nous avons vécu des choses extraordinaires. Une fois qu'on a pris la lumière, on veut la garder. Mais tout cela ne pouvait durer..." Nombreux sont les proches de Quentin Elias a avoir témoigné, depuis l'annonce de son décès, de son immense désir de retrouver le succès. Le chanteur a tout essayé, même une timide incursion dans le X gay. En 2012, il était apparu dans L'Ile des Vérités 2 sur NRJ12 et, tout récemment, il faisait une apparition dans Giuseppe Ristorante... dans une séquence tournée dans une salle de sport évidemment. Car le jeune homme déjà bien fait du groupe Alliage s'est véritablement transformé en Monsieur muscles au fil des ans. Brian, ex-membre d'Alliage, le décrit justement comme un passionné fragile : "Il était dans l'excès dans beaucoup de choses." Leur collègue Steven, qui n'a rien caché de ses relations tendues avec Quentin du temps de leur gloire, lui reconnaît cependant "un bon fond".
Devant la difficulté de ce métier et sans doute aussi la férocité avec laquelle le vent a tourné pour ces tous ces groupes, il faut avoir les épaules solides, pas seulement musclées, pour encaisser. "C'était probablement la faiblesse de Quentin", se désole Adel.
Retrouvez l'intégralité de cette interview d'Adel sur le site de Télé 2 Semaines.