Réactualisation : Plus de précisions sont désormais disponibles sur le décès du grand comédien et dramaturge, né le 4 janvier 1920, Robert Lamoureux. Il souffrait d'un mélanome, "mais son décès n'est pas lié à ce cancer", a précisé sa fille France Lamoureux à l'AFP.
Les obsèques auront lieu vendredi 4 novembre à partir de 11 heures à la mairie de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Ces obsèques seront ouvertes au public, a précisé sa fille samedi. Robert Lamoureux sera enterré à Neauphle-le-Vieux (Yvelines), auprès de sa deuxième et dernière épouse Magali de Vendeuil.
C'était en 2000 que Robert Lamoureux brûlait pour la dernière fois les planches dans sa pièce Si je peux me permettre. Depuis, il se reposait dans sa résidence à Boulogne-Billancourt, où il écrivait des poèmes.
Le décès de ce grand homme a suscité de nombreuses réactions samedi, dont celle du président Nicolas Sarkozy. Le ministre de la culture Frédéric Mitterrand voit en Robert Lamoureux "un des grands artistes populaires du 20ème siècle". Jean-Marie Bigard, un ami très proche de Robert Lamoureux, s'est dit "bouleversé". Il a déclaré : "C'est comme si j'avais perdu une seconde fois mon papa, mais mon papa de scène cette fois-ci." Une bien triste disparition...
Samedi 29 octobre : C'est un grand artiste qui vient de nous quitter aujourd'hui en ce samedi 29 octobre... En effet, à 92 ans, Robert Lamoureux vient de mourir. C'est sa fille France Lamoureux qui a annoncé la mort de ce dernier à l'AFP : "Papa nous a quittés ce matin. Il était tombé dans le coma avant-hier puis il s'est réveillé hier. On pensait que ça irait mieux, mais il est retombé dans le coma."Reconnu au cinéma avec la série Mais où est donc passée la 7ème compagnie ?, Robert Lamoureux a été un comique populaire pendant plus d'un demi-siècle. Ce vaudeville militaire bat encore aujourd'hui des cartons d'audience lorsqu'il est rediffusé sur petit écran. Révélé d'abord aux yeux du public comme grand chansonnier, Robert Lamoureux a fait connaître ses talents de réalisateur et auteur de pièces de théâtre ensuite. Comédien de talent, il a été nommé pas moins de trois fois aux Molière.
C'est le 4 janvier 1920 que l'artiste est né dans une famille parisienne modeste. Ce génie arrêtera les cours à la fin de l'école primaire avant de se lancer dans une série de petits boulots. Il n'a alors que 14 ans, relate l'AFP. C'est en 1949 qu'il triomphe au cabaret grâce à des monologues dont certains ont connu un véritable succès : Papa, maman, la bonne et moi (Grand Prix du disque 1950) ou encore le cultissime La chasse au canard. Il tentera, en vain, de s'imposer au cinéma comme acteur.
Robert Lamoureux est l'auteur de pas moins de quatorze pièces de boulevard, dont certaines ont tenu l'affiche plusieurs années : La Soupière (1971), La brune que voilà (1957), reprise en 1986 et adaptée pour Michel Leeb sous le titre Le Tombeur, Diable d'homme (1980) et enfin Si je peux me permettre... (1996), dont la millième a été jouée le 19 avril 2000 au théâtre Saint-Georges, à Paris.
Dans les années 70, le cinéma lui apporte finalement la consécration grâce aux aventures de la 7ème compagnie et à ses deux suites. On y retrouve les célèbres comédiens Jean Lefebvre , Pierre Mondy - aux côtés duquel il avait brûlé les planches également auprès du regretté Henri Tisot, disparu en août - et Pierre Tornade . Côté vie privée, Robert Lamoureux a été marié une première fois à 22 ans avec une amie d'enfance dont il a eu trois enfants. Il s'était ensuite remarié au début des années 60 avec la ravissante comédienne Magali de Vendeuil - disparue en 2009 - qui lui a donné une fille, France. Il était malade depuis plusieurs années et avait dû subir l'amputation d'un pied.
Robert Lamoureux avait été fait Officier de la Légion d'honneur dans la promotion de Pâques 2000. Il avait reçu en 2009 la Médaille Grand Vermeil de la Ville de Paris, entouré de ses amis comédiens et de sa famille . Un grand homme qui nous a quittés aujourd'hui et qui laisse au patrimoine français de très beaux souvenirs...
Le président Nicolas Sarkozy lui a d'ailleurs rendu hommage aujourd'hui en évoquant "la gouaille", "l'humour pince-sans-rire" de ce "représentant de l'esprit parisien". Dans un communiqué diffusé par ses services, le chef de l'Etat dit sa "tristesse" ressentie à l'annonce de la disparition de ce "comédien pour le théâtre, la radio ou le cinéma, mais aussi auteur de pièces, de films et de chansons, metteur en scène" qui était "un homme de spectacle accompli, doté d'un talent à mille facettes".
Toutes nos condoléances à sa famille et ses proches...
Chloé Breen