Mort naturelle ? Suicide ? Depuis l'annonce de la tragique disparition de Valéry Mezague, retrouvé sans vie samedi 15 novembre à son domicile de Toulon (Var), beaucoup de questions étaient restées en suspens. Mais l'autopsie révèle aujourd'hui que c'est bien la première hypothèse qui se vérifie. L'ex-grand espoir du ballon rond (Montpellier, Sochaux...), âgé de 30 ans seulement, est en effet mort d'un arrêt cardiaque.
Selon Nice-Matin, l'autopsie pratiquée sur Valéry Mezague par l'institut médico-légal de Marseille a donc dévoilé ses premiers résultats. Et elle indiquerait que l'international camerounais (7 sélections) souffrait visiblement d'une cardiopathie, une anomalie au coeur qui peut être congénitale ou apparaître au cours de la vie, ce que devra démontrer le reste de l'autopsie. Les analyses toxicologiques ne sont quant à elles par encore connues. On sait également qu'il avait participé à une fête la veille mais cela n'aurait aucun lien avec le décès.
La vie de Valéry Mezague avait pris un premier tournant il y a un peu plus de dix ans, en juillet 2003. Alors en pleine ascension à Montpellier, le jeune milieu est victime d'un traumatisme crânien après un accident de voiture. Resté trois jours dans le coma, il revient sur les pelouses quelques mois plus tard mais ne retrouvera jamais son niveau. "J'étais bloqué. Pendant deux ans, je ne pouvais pas en parler. C'était trop frais, trop présent", expliquait-il, en 2011, à Afrik.com. "L'accident a clairement été un frein dans ma carrière", avait reconnu l'ancien espoir de la Ligue 1. Son transfert annulé au Stade rennais, le natif de Marseille part ensuite à Portsmouth durant l'été 2004, où il joue peu, retourne à Montpellier puis signe au FC Sochaux en 2006.
Ex-international espoir français, avant d'opter pour la sélection du Cameroun, Valéry Mezague peine à s'imposer et sa carrière commence à prendre du plomb dans l'aile. Le milieu, très apprécié chez ses partenaires du foot français, est alors prêté au Havre puis à Châteauroux en Ligue 2, avant de signer à Vannes où il connaîtra deux graves blessures. Laissé libre, il enchaîne alors les expériences ratées à Panetolikós FC (Grèce) puis Bury FC (quatrième division anglaise) en février 2013 et tente un nouveau challenge en France avec le Sporting Toulon Var (CFA 2) cet été, avant que le destin n'en décide autrement...