Trois décennies après, le corps d'une femme retrouvé sans vie à Anvers en Belgique après une mort décrite par les autorités comme violente a été enfin identifié. Interpol a annoncé que celle qu'on avait surnommé la femme à la fleur tatouée a été identifié, rapporte l'AFP.
Dans un communiqué, l'organisation internationale de coopération policière a déclaré qu"un membre de sa famille au Royaume-Uni a reconnu le tatouage dans les médias et a prévenu Interpol et les autorités belges, via la page web d'Identify Me". Cette "fleur noire tatouée sur son avant-bras gauche, avec des feuilles vertes et 'R'Nick' inscrit en dessous" a donc permis à ce que l'on puisse reconnaître à qui ce corps sans vie appartenait. Ses proches se sont ensuite déplacés en Belgique et l'ont "formellement identifiée", précise Interpol.
Cette campagne inédite, lancée par Interpol en mai, fait appel au grand public pour aider à identifier les corps de 22 femmes retrouvés sur plusieurs décennies en Allemagne, Belgique et aux Pays-Pas - dont celui de Rita Roberts - et faire avancer les enquêtes sur ces "cold cases". Concrètement, Interpol publie sur son site internet et ses réseaux sociaux une sélection d'informations jusqu'alors réservées à usage interne et contenues dans ses "notices noires", dédiées à l'identification des restes humains. Près de "1 250 contributions du public" ont déjà été récoltées, mais Rita Roberts est la première à avoir été identifiée grâce à ce programme.
Ça nous a brisé le coeur.
Trente-et-une années se sont écoulées depuis la disparition de Rita Roberts et sa famille, toujours dévastée, peut désormais faire son deuil. "Ça nous a brisé le coeur. Notre soeur passionnée, aimante et libre d'esprit nous a été cruellement enlevée. Il n'y a pas de mots pour exprimer le chagrin que nous avons ressenti à ce moment-là et que nous ressentons encore aujourd'hui", a écrit sa famille, souhaitant rester anonyme, dans un communiqué relayé par la police britannique. "Même si la nouvelle a été extrêmement dure à accepter, nous sommes très reconnaissants de savoir ce qui est arrivé à Rita, poursuit-elle. Elle était solaire et partout où elle allait, elle était l'âme et la vie même. Nous espérons, où qu'elle soit aujourd'hui, qu'elle est en paix".
En 1992, Rita Roberts avait quitté Cardiff au Pays de Galles pour se rendre à Anvers, elle aurait également séjourné aux Pays-Bas. La jeune femme, de corpulence robuste pour environ 1 mètre 70, avait envoyé une carte postale à sa famille au mois de mai 1992, ce qui restera comme le dernier signe de vie qu'elle a envoyé à ses proches. Les autorités belges sollicitent le grand public désormais pour éclaircir les circonstances de sa mort. Toute information d'une personne qui aurait croisé cette trentenaire de corpulence robuste, mesurant 1 mètre 70 et habillée d'un T-shirt bleu foncé, mauve et vert clair, d'un pantalon de sport et de chaussures de randonnée peut être "communiquée via le formulaire sur le site d'Interpol", selon son communiqué.