Destins croisés. L'un et l'autre ont simplement fait leur part de travail, lors de la naissance du prince George de Cambridge, premier enfant du duc et de la duchesse de Cambridge. Tous deux seront, d'une certaine manière, "remerciés". Mais si le premier sera gratifié, éventuellement adoubé, le second est congédié.
À quelques heures d'intervalle, le docteur Marcus Setchell et le valet de Buckingham Palace Badar Azim ont chacun joué un rôle crucial dans la venue au monde du nouvel héritier au trône.
Un médecin triomphant...
À bientôt 70 ans, Marcus Setchell, qui fut de 1990 à 2008 le chirurgien gynécologue attitré de la reine Elizabeth II, dirigeait l'équipe médicale à l'oeuvre à l'hôpital St Mary le 22 juillet 2013. Lui-même heureux grand-père, le professionnel, qui oeuvre habituellement à l'hôpital King Edward VII et était assisté pour l'occasion de l'obstétricien Guy Thorpe-Beeston, spécialiste des grossesses à risque, du chirurgien gynécologue Alan Farthing, au service de la famille royale et consultant à l'hôpital St Mary, et du consultant néonatal Sunit Godambe, a eu l'honneur de tenir le premier entre ses mains ce beau bébé royal de 3,8 kilos, né naturellement (Kate Middleton n'a pas eu recours à la péridurale). "Un merveilleux bébé, un magnifique bébé", selon ses propres termes.
En récompense de ses services pour Sa Majesté la reine Elizabeth II (il s'est également beaucoup occupé de la comtesse Sophie de Wessex), le Dr. Setchell, décrit comme un "gentleman adorable et au style old-school" par un proche de la famille royale, a été fait en 2005 commandeur de l'Ordre royal de Victoria. Suite à la naissance du prince de Cambridge, il pourrait connaître d'autres honneurs... Alors qu'il a prévu de prendre sa retraite à la fin de l'année 2013 (difficile de faire mieux, n'est-ce pas ?), Marcus Setchell devrait en effet, selon l'insider du Telegraph, Mandrake, être anobli (dans l'Ordre de l'Empire britannique) ou promu dans l'Ordre royal de Victoria (au grade de chevalier commandeur). Un honneur supérieur, en tout cas. Guy Thorpe-Beeston devrait également être décoré, selon la même source.
Un orphelin s'éclipsant...
À l'inverse, l'Indien Badar Azim, 25 ans, va être quant à lui expulsé du territoire britannique. Cette fois, c'est non plus Mandrake, mais Richard Kay, le chroniqueur spécialiste de la famille royale du Daily Mail, qui révèle l'affaire. Pourtant, l'homme en question, issu d'un orphelinat de Calcutta (l'orphelinat et l'école St Mary - même nom que l'hôpital où Kate Middleton a accouché...), a lui aussi bien rempli la mission qu'on lui avait confiée, en assistant l'attachée de presse de la reine Elizabeth II, Ailsa Anderson, pour l'installation sur un chevalet doré disposé dans la cour du palais royal du bulletin médical annonçant la naissance du nouvel héritier, apporté de l'hôpital St Mary par un représentant du duc et de la duchesse de Cambridge, Ed Perkins.
Malheureusement pour le valet de Buckingham Palace, quelques jours seulement après avoir traversé la cour du domaine royal pour afficher devant des milliers de Britanniques euphoriques l'heureuse nouvelle, il ne travaille plus au service de la monarque : son visa a expiré et il a été contraint de quitter le personnel royal en fin de semaine dernière... "Il avait envie de rester, mais il est parti à présent", a témoigné une source. Le cas de ce jeune Indien n'est pas isolé, le palais employant un certain nombre de personnes issues du Commonwealth, admises au service de la couronne au bénéfice d'un visa temporaire.
En l'espace de quelques instants, où des millions de regards furent braqués dans sa direction, le destin particulier de Badar Azim a été éclairé. Fils de soudeur, élevé dans un orphelinat de Calcutta, il avait pu grâce au soutien financier de l'établissement entreprendre une formation en hôtellerie et aller (moyennant plus de 11 000 euros) parachever son apprentissage à l'Université Napier d'Edimbourg, en Écosse. De là, il était entré en février 2013 au service de la couronne, à Buckingham Palace, où on garde le souvenir d'un jeune homme "bien élevé", "populaire" et "ponctuel". "Il lui avait fallu se battre de toutes ses forces rien que pour venir en Grande-Bretagne. Il avait trouvé sa voie", confie un de ses collègues de Buckingham, où son absence a causé un vif émoi. Si l'entourage de l'intéressé s'est dit fier, le palais se refuse à tout commentaire concernant son personnel, précisant que son nom, son âge et son poste n'ont été divulgués au moment des photographies qu'en raison de son rôle clé sur les images en question.