Alors qu'elle a soufflé ses 80 bougies au mois d'octobre dernier, Nana Mouskouri forte de ses 55 ans de carrière, vient de repartir en tournée après six ans d'absence.
Une énergie exceptionnelle qui force l'admiration, car pour la chanteuse grecque, enchaîner les représentations c'est, sinon un plaisir, au moins un besoin vital. "Je ne m'étais pas rendu compte que la scène, c'était ma maison et que je m'y sentais en sécurité", confie-t-elle à nos confrères du magazine Télé Poche au sujet de l'épisode dépressif qu'elle a traversé après avoir fait ses grands adieux à la scène en 2008. "Tout arrêter d'un coup, c'était trop douloureux", a expliqué l'artiste aux 350 millions d'albums vendus (soit 50 millions de plus que Madonna) !
À plus de 80 ans, l'interprète de Franz a trouvé le recul nécessaire pour revenir sur les grandes étapes de sa vie personnelle et de son parcours professionnel. Outre son besoin irrépressible de se produire sur scène et d'aller à la rencontre de son public, la chanteuse qui a été de nouveau grand-mère l'année dernière, a pris conscience qu'elle n'était jamais parvenue à trouver la paix et la sérénité : "Plus jeune, j'espérais trouver l'amour et vivre dans la paix. J'ai trouvé la première chose, jamais la seconde...", a confié celle qui est ambassadrice de l'Unicef depuis 1993. Regrettant qu'il y ait toujours une guerre quelque part, Nana Mouskouri a aussi souligné l'importance qu'elle n'avait pas toujours su accorder à sa famille : "S'il me reste un regret, c'est de ne pas avoir été proche de mes enfants. Ils m'en ont voulu mais ça s'arrange", a confessé la mère de Nicolas et Hélène Petsilas (dite Lénou) qui sont le fruit de sa précédente union avec le producteur Georges Petsilas dont elle est depuis divorcée.
Le mois dernier, Nana Mouskouri a de nouveau participé à la célèbre émission Vivement dimanche en compagnie de son mari, le producteur André Chapelle, ainsi que le chanteur Serge Lama, sur le célèbre canapé rouge de Michel Druker. Un programme qu'elle affectionne particulièrement contrairement aux émissions de type The Voice qui, selon elle, "mettent trop vite en lumière des jeunes qui deviennent vedettes du jour au lendemain". Craignant qu'ils ne puissent jamais trouver leur réelle personnalité en chantant les tubes des autres, pour Nana Mouskouri le verdit est sans appel : "Tout cela est extrêmement cruel", a conclu celle qui est actuellement en tournée dans toute la France et qui sera aussi à l'honneur d'un documentaire exceptionnel Nana Mouskouri... Quand tu chantes, diffusé le 1er janvier à 22h55 sur France 2.