Natalie Portman : Payée "trois fois moins" qu'Ashton Kutcher, elle hausse le ton

Natalie Portman est la dernière actrice à s'exprimer publiquement pour dénoncer le sexisme à Hollywood. Alors qu'elle promeut actuellement la sortie de Jackie (en salles le 1er février prochain), film pour lequel elle a d'ores et déjà reçu une nomination aux Golden Globes et aux BAFTA, la star de 35 ans a profité d'un nouvel entretien avec l'édition américaine du magazine Marie Claire pour évoquer les inégalités salariales au sein de l'industrie cinématographique.

Six ans après la sortie au cinéma de la comédie romantique Sex Friends, dans laquelle elle donnait la réplique à Ashton Kutcher, la comédienne oscarisée révèle ainsi avoir été beaucoup moins payée que son partenaire à l'écran. "[Ashton] a été payé trois fois plus que moi [pour ce film]. Je le savais et je n'avais rien dit parce qu'il y a ce truc avec les 'répliques' à Hollywood. Les siennes étaient trois fois plus présentes que les miennes, donc ils ont dit qu'il devait être payé trois fois plus. Je n'étais pas aussi agacée que j'aurais dû l'être. Je veux dire, on est beaucoup payés, donc c'est difficile de se plaindre, mais la disparité est dingue. En comparaison avec les hommes, dans la plupart des professions, les femmes se font 80 centimes par dollar investi. À Hollywood, les actrices se font 30 centimes par dollar", affirme-t-elle.

Actuellement enceinte de son deuxième enfant avec son époux Benjamin Millepied (le couple est déjà parent d'un petit Aleph, 5 ans), Natalie Portman confie par ailleurs qu'elle se remettra au travail "dès que possible" en interprétant une autre femme iconique, la juge de la Cour suprême des États-Unis Ruth Bader Ginsburg, grande activiste dans le mouvement pour les droits des femmes qui fait partie des personnalités les plus influentes de la planète. Un rôle qui fait à nouveau écho à ses propos sur les inégalités salariales, elle qui se dit "frustrée" du manque d'évolution à Hollywood. "On a un problème très clair sur le fait que les femmes n'ont pas d'opportunités. On doit trouver une solution, pas perpétuer le problème", a-t-elle conclu.