L'histoire de Natascha Kampusch a captivé des millions de personnes dans le monde entier. Injuste, dure et singulière, l'enfance de cette jeune femme ne cesse d'être racontée, encore aujourd'hui, 13 ans après son évasion. Tout a commencé le 2 mars 1998, où, après une dispute avec sa mère, elle décide de faire le chemin de l'école à pied.
Un trajet de cinq minutes qui a suffit à Wolfgand Priklopil pour l'approcher et la kidnapper dans sa camionnette blanche. Il l'emmène dans une pièce cachée de son domicile de Vienne, dans une zone pavillonnaire située à une dizaine de minutes de l'appartement de ses parents. Natascha Kampusch y restera captive et sous les ordres de son ravisseur pendant plus de huit ans, malgré plusieurs occasions de s'échapper. Ce n'est qu'à l'âge de 18 ans qu'elle a pu fuir Wolfgang, profitant d'un moment d'inattention. Une fois Natascha échappée, cet expert en télécommunications s'était donné la mort, rendant impossible tout procès.
Après le film 3096 et une autobiographie, 3096 jours (le nombre de jours où elle a été gardée captive), Natascha Kampusch a encore des choses à dire sur le calvaire qu'elle a vécu durant son enfance. "Toutes ces années, je me suis concentrée sur l'espoir d'un avenir meilleur et, un jour, je me suis libérée, j'ai compris ce que je pouvais faire, aller à l'école, avoir des amis", a-t-elle confié dans une interview au site allemand Bunte.de. Malgré cela, celle qui a aujourd'hui 31 ans avoue : "Je ne me sens toujours pas libre."
La haine qui me frappe sur Internet est incroyable
En plus d'avoir à vivre avec ce passé, Natascha Kampusch doit faire face à certaines critiques depuis l'apparition des réseaux sociaux. "Quand je me suis libérée, je pensais que les gens seraient heureux pour moi, et j'étais convaincue de cela. Du moins, il ne m'est pas venue à l'esprit qu'ils pouvaient m'insulter, me critiquer ou même me blâmer pour ma captivité. Malheureusement, cela se produit encore et encore, la haine qui me frappe sur Internet est incroyable, je ne sais pas pourquoi, il y a des mensonges et des insinuations qui circulent, écrits par des gens qui ne me connaissent même pas", poursuit-elle.
Certains la traitent "d'hypocrite", de "frivole", d'autres lui disent même de "retourner au sous-sol". "Ils disent que ma captivité n'a pas pu être si mauvaise. Il existe aussi des groupes Facebook qui publient des blagues sur moi au sous-sol. Ça me fait mal (...) Les gens agissent comme si cela avait été un coup de chance pour moi d'avoir été enfermée", déplore Natascha Kampusch.
Aujourd'hui, Natascha Kampusch vit d'une belle carrière d'auteure. Touche à tout, elle a même sorti une collection de bijoux.