Si elle est aujourd'hui une maman rassurée sur l'état de santé de son fils Bixente, opéré à coeur ouvert après qu'on lui a diagnostiqué une malformation cardiaque, Natasha St-Pier sait toutefois que pour lui, la vie d'adulte ne sera pas totalement la même que pour les autres...
Très engagée dans le milieu associatif (notamment auprès de Petit coeur de beurre, dont elle est la marraine), depuis qu'elle a découvert le travail du monde médical auprès des personnes victimes de maladies congénitales, Natasha St-Pier se fait porte-parole et pousse un coup de gueule. "Mon fils va avoir une vie parfaitement normale, si ce n'est qu'il devra voir son cardiologue une fois par an pour s'assurer que tout va bien. Il aura donc beaucoup moins de risques que qui que ce soit d'autre d'avoir un problème cardiaque, car il sera super surveillé. Sauf que le jour où il devra faire un prêt bancaire, il devra contracter une assurance qui coûte une fortune, car il sera considéré comme malade cardiaque. La vie des adultes cardiopathes est financièrement très compliquée", explique-t-elle au site Magicmaman.com.
Et Natasha St-Pier d'enfoncer le clou : "L'État ne prend pas les mesures nécessaires pour que les établissements bancaires comprennent que, certes, ces adultes ont été opérés par le passé, mais ne sont plus des personnes avec une condition cardiaque." Pour que ce domaine soit mieux connu, la chanteuse lance un appel. "Aujourd'hui, il n'y a pas beaucoup de recherches. (...) Comme on n'a pas d'argent pour faire de la recherche, on ne connaît pas la durée de vie des pièces en plastique qui leur sont 'greffées', jusqu'à quel âge les petits malades actuels vont vivre, la façon dont ils vont vieillir... On a peu d'informations. D'où le besoin d'avoir des fonds", clame-t-elle.
Thomas Montet