"Je me suis occupée d'elle comme d'une quatrième fille, puis comme d'un bébé, cette femme si flamboyante qui me faisait parfois penser à une sublime dingue. Elle s'était mise à m'appeler maman, c'est beau et horrible." Nathalie Rykiel se souvient de sa mère, Sonia, décédée fin août et à qui de nombreuses personnalités ont rendu hommage. C'est dans le magazine Elle, en kiosques ce vendredi 9 septembre, que l'héritière de la maison accepte d'évoquer le souvenir de sa mère diminuée par la maladie.
"Elle était même devenue, à la fin de sa vie, mon enfant", dit-elle. Et de poursuivre sur leur relation fusionnelle. "Elle était sombre, j'adore rire, elle était la nuit, j'étais le jour. C'était une mère dévorante, une mère vampire qui n'a jamais voulu mon envol car elle souhaitait que je reste auprès d'elle", confie celle qui admire par-dessus tout sa regrettée maman.
"Difficile de devenir femme avec une mère qui transpirait à ce point la sensualité, poursuit-elle. Elle aimait tellement les hommes, elle a eu énormément d'hommes !"
"Ma mère était une merveille complètement humaine. (...) Elle était control freak, elle était très menteuse et le revendiquait d'ailleurs haut et fort. Ma mère était une tragédienne russe, sa vie était un théâtre dans lequel elle se mettait en scène", lâche enfin Nathalie.
Salomé, l'une des petites filles de la créatrice disparue, se souvient quant à elle d'une mamie poule. "Elle me poussait à faire des bêtises. Mamie, c'était un personnage !"
Sonia Rykiel, atteinte de la maladie de Parkinson, aura eu un courage incroyable. Sa fille rapporte en effet que l'une des valeurs qu'elle lui a transmises est celle du courage moral. "Ma mère s'est battue incroyablement contre la maladie. Je l'admirais et, en même temps, j'avais l'impression de la soutenir", conclut-elle.
Une interview à retrouver en intégralité dans le magazine Elle, en kiosques.