

Le footballeur Nicolas Anelka vient d'être débouté par la justice dans le procès qui l'opposait au quotidien sportif L'Equipe, à qui il réclamait 150 000 euros pour diffamation.
Celui qui n'avait même pas pris la peine d'assister à la première audience du procès, le 21 mai dernier reprochait au journal de lui avoir prêté, durant le pitoyable Mondial 2010, les propos désormais célèbres "Va te faire enculer sale fils de pute" adressés à Raymond Domenech dans les vestiaires du match France-Mexique du 17 juin, et révélés en une de l'édition du 19 juin 2010.
Des propos que Nicolas Anelka dément formellement avoir prononcés. Ses amis Thierry Henry, Eric Abidal et Patrice Evra, qui jouaient les témoins de moralité, avaient fourni à la Cour des attestations selon lesquelles leur coéquipier n'avaient pas prononcé les mots incriminés.
La 17e chambre du Tribunal correctionnel de Paris a cependant estimé que "l'ensemble des circonstances de l'affaire témoignent à suffisance du sérieux de l'enquête (des journalistes de l'Equipe), laquelle a révélé un fait désormais établi".
Quant à la demande du joueur de Chelsea de la parution d'une publication judiciaire en une de L'Equipe, le tribunal s'est montré tout aussi ferme.
"Il n'appartient pas à un tribunal de se prononcer sur l'opportunité pour un organe de presse de livrer une information au public. Le choix éditorial de sa présentation en Une, incontestablement spectaculaire sinon accrocheuse, relève de la seule liberté du mode d'expression journalistique", a estimé le tribunal.
Nicolas Anelka dispose de dix jours pour faire, s'il le souhaite, appel de cette décision.
Suite à cet incident, le footballeur âgé de 32 ans déclarait en août dernier, dans les colonnes de France-Soir : "Je n'ai servi à rien durant ce Mondial. Domenech a réussi à me dégoûter du football alors que je disputais ma première et dernière Coupe du monde. J'étais déjà dégoûté de jouer de cette façon. Mais trois joueurs cadres m'ont demandé de rester pour le groupe. Je suis finalement resté. Je n'aurais pas dû !"
Joachim Ohnona