Réactualisation : Un an de prison avec sursis a été requis à l'encontre de Nicolas Bedos jeudi 26 septembre par le ministère public, avec obligation de soins pour des agressions et harcèlement sexuels sur trois femmes entre 2018 et 2023. "Est-ce qu'on peut se méprendre ? Non, il n'y a aucune ambiguïté", a déclaré le procureur dans son réquisitoire. Pour sa défense, l'acteur et réalisateur a répété à de nombreuses reprises ne pas avoir de souvenirs des faits qui lui sont reprochés et a nié vigoureusement avoir eu des comportements déplacés.
Un couple uni même dans l'adversité. Ce jeudi 26 septembre 2024, Nicolas Bedos s'est rendu au tribunal correctionnel de Paris pour son procès pour "agressions et harcèlement sexuels", sur trois femmes. Les faits se seraient déroulés entre 2018 et 2023. Le réalisateur de 45 ans accompagné de son avocate, Me Julia Minkowski, a pu aussi compter sur la présence de sa compagne Pauline Desmonts, son éternel soutien, comme l'a rapporté l'AFP.
Devant les journalistes et photographes présents sur place, les parents de Joséphine, désormais installés dans le sud de la France, sont arrivés ensemble main dans la main dans la salle d'audience, sans faire de déclaration. Le célèbre acteur a ensuite été rejoint par sa mère Joëlle Bercot et sa soeur Victoria Bedos.
Une fois l'audience commencée, un rappel des faits reprochés a été présenté. Quant au premier dossier, il remonte à la nuit du 1er au 2 juin 2023, lors d'une soirée en boîte de nuit. Une jeune femme avait alors accusé Nicolas Bedos de s'être dirigé vers elle avant de tendre sa main droite au niveau de ses parties intimes, par-dessus son jean. Un vigile serait alors intervenu conduisant le fils de Guy Bedos hors de l'établissement, situé dans le 2ème arrondissement de Paris.
Dans son procès-verbal, ce témoin-clé a affirmé que le gérant du club lui avait signalé que Nicolas Bedos avait, lors d'une autre soirée, déjà mis une "main aux fesses". La plaignante se serait montrée particulièrement émue lorsque le président du tribunal, a énuméré tous ces éléments, s'essuyant les yeux avec un mouchoir à plusieurs reprises.
Son avocat avant l'ouverture du procès, a confié à l'AFP, qu'elle était "toujours choquée" par les événements survenus cette nuit-là. Au premier rang de la salle, se tenaient à ses côtés les deux autres présumées victimes ayant dénoncé les agissements de Nicolas Bedos. L'une d'elles, officiant en tant que serveuse dans un bar parisien, a expliqué aux enquêteurs que Nicolas Bedos l'aurait attrapée par la taille avant de l'embrasser dans le cou dans la nuit du 11 au 12 mai 2023, alors qu'il était ivre.
Elle a eu le courage de dénoncer l'agression sexuelle dont elle a été victime
Le dernier fait reproché, qualifié de harcèlement sexuel, remonte à juin 2018. L'ex-compagnon Doria Tillier a été accusé d'avoir touché le ventre d'une jeune femme et de lui avoir demandé de l'embrasser. Nicolas Bedos l'aurait suivie alors qu'elle se rendait aux toilettes. Toutefois, aucune de ces deux femmes n'a voulu déposer plainte, mais l'une d'elles a souhaité se constituer partie civile à l'ouverture du procès.
Pour le représentant de la plaignante, Tewfik Bouzenoune, "cette affaire est l'illustration de ce que signifie la libération de la parole. Elle a eu le courage de dénoncer l'agression sexuelle dont elle a été victime, ce qui a permis à d'autres femmes de se reconnaître et de trouver le courage de parler".
A la barre, Nicolas Bedos a soutenu "ne se souvenir de rien" de cette soirée où il fêtait la grossesse de sa compagne. "J'aimerais sincèrement me souvenir de ce qui s'est passé". "Nos vies ont basculé, ma vie a basculé" a-t-il gémi.
"Je ne conteste pas ce qu'elle a raconté, mais c'est son interprétation d'un geste", a-t-il poursuivi, faisant valoir qu'il n'aurait jamais pu mettre sa main "sur le vagin d'une femme même par-dessus un jean".
Le prévenu a reconnu avoir un problème avec l'alcool mais il a déclaré suivre une thérapie et moins boire aujourd'hui, tout en se retournant vers sa compagne, Pauline Desmonts, assise au premier rang et vers sa soeur et sa mère également présentes.
Ce n'est pas un agresseur sexuel
Quant à Me Julia Minkowski, l'avocate de Nicolas Bedos qui n'a pas souhaité s'exprimer avant l'audience mais à l'issue de sa garde à vue en juin 2023, elle avait souligné qu'"un tel geste, dont il n'a pas le souvenir, qui se serait produit sur la piste de danse d'une boîte de nuit, n'a pu être qu'accidentel sous l'effet de l'ébriété".
De son côté en ce début d'année sur le plateau de Quelle époque !, Pauline Desmonts n'avait pas hésité à sortir du silence pour défendre le père de sa fille, qui en a définitivement terminé avec sa vie festive passée : "On parle d'un problème d'excès, de fête, d'alcool, dans un cadre vraiment festif. Oui il peut-être odieux, mais ce n'est pas un agresseur sexuel !".
Nicolas Bedos reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'à ce que le verdict soit rendu.