Dans Les Exclusifs/Politique de L'Express du 12 juin 2013, un encart intitulé Trop, c'est trop a semé le trouble entre Bertrand Delanoë et Nicolas Canteloup. On y apprenait que le maire PS de Paris "n'apprécie guère la façon dont il est imité par l'humoriste vedette d'Europe 1", qu'il juge son ton "homophobe et caricatural" et qu'il a "l'intention de se plaindre auprès du directeur de la radio". De source anonyme. Des bruits de couloir qui ont suffi à Nicolas Canteloup pour lui donner envie d'en remettre une couche ce matin, jeudi 13 mai, dans La Revue de presque.
L'humoriste corrosif, qui officie également au côté de Nikos Aliagas dans Après le 20h c'est Canteloup sur TF1, se permet ainsi quelques bons mots en référence au papier de L'Express, sans manquer d'imiter à l'occasion Bertrand Delanoë, bien sûr : "Oui, je sors de mes gonds, je suis en pétard. Je suis très déçu par Europe 1. Je trouve que vos caricatures sont trop caricaturales", invective-t-il. Et la coanimatrice, Julie, de rétorquer au faux maire de Paris : "Si on se moque de vous, ce n'est pas méchant, c'est juste pour rigoler."
Puis, le sketch continue ainsi : "Je ne parle pas de ma caricature. Je parle de celle de DSK. Sous prétexte qu'il est hétérosexuel, vous en faites un gros hétérosexuel qui parle, comme un gros hétérosexuel, de cucul et de zézettes. Alors, je dis : attention. Il y a une dérive. C'est de l'hétérophobie. De plus, je vous signale que DSK n'a jamais publiquement avoué son hétérosexualité."
La conclusion de la singerie fait ensuite directement référence aux menaces de plaintes évoquées par L'Express : "Je vais me plaindre auprès du directeur de votre station. Appelez-moi le directeur", lance-t-il alors.
Beaucoup de blagues pour pas grand-chose au final, puisque l'entourage du principal intéressé, Bertrand Delanoë, a démenti ce matin auprès de 20 Minutes l'information de L'Express. Malgré "le caractère répétitif [des imitations de Bertrand Delanoë, NDLR] qui pourrait laisser penser que les sketchs de Nicolas Canteloup sont homophobes", ce dernier n'a pas l'intention de parler au directeur d'Europe 1 car "s'il y a bien un défenseur de la liberté d'expression, c'est lui", précisent ses collaborateurs.
Les blagues les plus courtes sont décidément les meilleures.