Depuis sa villa de Saint-Lunaire, en Bretagne, Nicolas Hulot a accordé une nouvelle interview au magazine Paris Match, pour son édition du 4 septembre 2020. Un entretien durant lequel l'ancien ministre chargé de la Transition écologique a évoqué son nouveau livre, D'un monde à l'autre. Le temps des consciences (éd. Fayard), son départ du gouvernement, il y a maintenant deux ans, mais également les dégâts provoqués à cette même époque par la médiatisation d'une plainte pour viol dont il avait fait l'objet en 2008.
"C'est un moment trop douloureux pour ma famille, et moi. Je ne veux plus en parler", a confié l'écologiste de 65 ans. En février 2018, le magazine Ebdo avait révélé une plainte pour viol visant Nicolas Hulot et remontant à 2008. Non mentionnée dans l'article, on avait appris par la suite que la plaignante était Pascale Mitterrand, la petite-fille de l'ancien président. Mais les allégations datant de 1997, l'affaire avait été classée sans suite. Après avoir porté plainte pour diffamation suite à la publication de l'enquête, Nicolas Hulot s'était finalement rétracté fin 2018, juste après son départ du gouvernement. "Après ce que j'ai traversé, je ne crains plus rien. Ce n'est pas qu'on a fouillé dans ma vie, c'est qu'on a creusé jusqu'à traverser l'hémisphère, a ajouté le mari de Florence Lasserre. Voilà au moins une libération : s'il y avait eu des choses à trouver, on les aurait trouvées."
Pour ce qui est de sa décision de quitter son ministère, après quinze mois de service pour le président Emmanuel Macron, Nicolas Hulot ne regrette rien : "C'est moi qui ai pris la décision de partir, je ne l'ai jamais regrettée, d'autant qu'elle a été plutôt bien comprise, a-t-il expliqué à nos confrères. Il semble que des gens se soient dit alors qu'il ne fallait plus se faire d'illusions, qu'il fallait agir, et vite. J'ai éprouvé de la tristesse parce que j'avais de l'espoir, avec ce jeune président." Après avoir été remplacé par François de Rugy, puis Elisabeth Borne, c'est Barbara Pompili qui est aujourd'hui la ministre de la Transition écologique depuis qu'elle a rejoint le gouvernement de Jean Castex début juillet.