Loin de la plage de Bretagne et de son hôtel Beau-Rivage où se déroulent Les vacances du Petit Nicolas, célèbre livre des complices René Goscinny et Sempé, Nicolas Sarkozy a lui choisi la Corse et son maquis pour retrouver sa petite famille. Direction le sublime domaine de Murtoli, une destination qui n'a pas manqué de susciter la polémique...
Après un mois de juillet chargé pour l'ancien président, à la rencontre des militants de son parti Les Républicains avec sa belle Carla Bruni, août s'annonce plus doux et plus paisible. Nicolas Sarkozy a débarqué en Corse dimanche 2 août par un vol commercial, tout sourire et détendu. Direction le formidable domaine de Murtoli, dans la vallée de l'Ortolo. Un domaine privé de 2 500 hectares qui a la particularité d'être l'une des premières exploitations agricoles de l'île, située entre Sartène et Bonifacio. Ici, on vient chercher le calme de la nature, dans des bâtisses au charme rustique, d'anciennes bergeries pour la plupart, dans le maquis ou en bord de mer, rénovées avec luxe et simplicité.
Mais ce qui pourrait s'apparenter à une retraite paisible au milieu des arbres et des animaux a pris une tournure polémique lorsque Le Canard Enchaîné, suivi de la presse nationale, a révélé le coût des vacances de Nicolas Sarkozy. L'hebdomadaire satirique avait annoncé la location d'une bâtisse pour douze personnes en bord de mer, un havre de paix à 34 200 euros la semaine et à 61 700 euros les 15 jours ! "Les luxueuses vacances dans une bergerie corse", titrait le journal en allusion à la demeure louée pour le couple Sarkozy et leur petite Giulia.
Mais la réalité semble être tout autre. Le propriétaire du domaine, Paul Canarelli, a dénoncé "certaines affirmations malveillantes et inexactes" dont il déplore être "à nouveau la victime", dans un communiqué transmis à l'AFP. Si son domaine attire effectivement personnalités des affaires, du monde du spectacle, des médias et de la politique, il précise que "M. Sarkozy et sa famille ont prévu de séjourner à trois personnes dans une bergerie à l'opposé des descriptions des médias", et qu'ils "bénéficieront des mêmes attentions et des mêmes conditions que les autres hôtes du domaine". Et les prix sont loin des 34 200 euros la semaine annoncés, puisque le premier prix d'une bergerie pour deux personnes dans les terres s'affiche à 4 500 euros la semaine. Un prix qui reste certes inaccessible pour beaucoup, mais bien loin des sommes folles évoquées.
Paul Canarelli a également souligné "le choix de M. Sarkozy et de sa famille de passer des vacances dans un lieu authentique, loin du bling-bling et du caractère superficiel de nombreux lieux de villégiature de l'Hexagone, qui affichent des prix souvent dix fois supérieurs aux tarifs pratiqués à Murtoli", dénonçant les informations selon lesquelles le patron des Républicains, grand amateur de vélo, séjournerait dans "une maison prévue pour douze personnes, en bord de mer, la plus chère de Murtoli", qui compte une quinzaine de demeures réparties sur le domaine.
Citer le Domaine de Murtoli comme étant un lieu bling-bling, c'est une insulte.
Par ailleurs, le propriétaire a tenu à rappeler que Murtoli accueillait "depuis des années une clientèle passionnée, de tous les milieux sociaux, ainsi que des personnalités politiques de tous bords", notamment "certaines hautes personnalités de gauche actuellement en exercice". "Il m'est insupportable d'entendre citer le Domaine de Murtoli comme étant un lieu bling-bling. C'est une insulte faite à ce domaine agricole et écologique unique au monde, à la Corse, à notre identité, à nos valeurs", a-t-il ajouté.
Quant aux contrôles effectués par les services de l'État, contrôlés révélés par Le Canard Enchaîné, Paul Canarelli les a confirmés, assurant qu' "à ce jour, l'ensemble des contrôles effectués sur le domaine n'ont donné lieu à aucune condamnation".
Les vacances de Nicolas Sarkozy vont peut-être enfin pouvoir débuter, loin du parfum de scandale qu'elles avaient semblé prendre...