C'était probablement l'audition la plus attendue de l'affaire des paris suspects qui touche le handball tricolore... Nikola Karabatic passait ce mardi 29 janvier devant les juges d'instruction à Montpellier.
Et autant dire que la star du handball, éliminée de façon précoce du championnat d'Europe qui se déroulait la semaine dernière en Espagne, n'a rien révélé. "J'ai dit ce que j'ai toujours dit. Je n'ai jamais été inquiet, je suis content d'avoir pu répondre aux questions. Maintenant, j'ai hâte qu'on arrive à une décision le plus vite possible", a ainsi expliqué à l'issue de l'audience le double champion olympique.
Jeudi dernier, c'était au tour de sa compagne Géraldine Pillet, soupçonnée d'être le cerveau de toute l'affaire, d'être entendue par les juges, tout comme son frère, Luka Karabatic, et celle qui partage sa vie, l'animatrice Jeny Priez. Rien n'avait filtré, seuls les avocats s'étaient exprimés pour dénoncer l'acharnement dont était victime Nikola Karabatic. Ce mardi, le même scénario s'est répété, avec l'avocat de la famille, Me Phung, une fois de plus au micro de l'AFP : "Nikola a répondu à toutes les demandes de précisions des deux magistrats instructeurs. (...) Dès la semaine prochaine, nous allons demander de façon motivée et argumentée, avec des faits et du droit, de rendre une ordonnance de non-lieu pour tous nos clients." Du moins dans l'affaire des paris, les soupçons du match truqué entre Cesson et Montpellier étant un autre volet de l'affaire.
Nikola Karabatic, qui devrait quitter Montpellier dans les jours prochains afin de rejoindre son frère Luka à Aix-en-Provence, a expliqué que l'audition d'une heure et demie "s'était bien passée", sans rien révéler du contenu de la conversation. Une manière de sous-entendre que les fuites qui émaillent le dossier depuis le début devraient permettre aux médias d'avoir connaissance dans les prochains jours de ce qui s'est dit durant ces entretiens...