Entre 1991 et 1998, Suzanne Somers a interprété le rôle de Carol Foster Lambert dans la série culte Notre belle famille. Aujourd'hui âgée de 71 ans, l'actrice américaine s'est exprimée dans les médias pour défendre son ami Morgan Freeman, accusé de harcèlement sexuel.
Interviewée le 3 juillet 2018 dans l'émission The Ingraham Angle, Suzanne Somers a assuré que Morgan Freeman était un incompris et qu'il n'avait rien à voir avec d'autres prédateurs connus. "Je comprends totalement ce qu'il s'est passé pour Harvey Weinstein et Bill Cosby, bien évidemment. Mais Morgan Freeman est un homme qui adore flirter. Je le connais vraiment très bien. Il vous voit et il va aimer votre robe, il va aimer votre coupe de cheveux. Il aime beaucoup de choses. (...) C'est de la séduction, du flirt. Des choses amusantes. J'espère qu'on peut trouver une balance entre ça et le mouvement #MeToo", a-t-elle déclaré.
Fin mai, Morgan Freeman avait été accusé de harcèlement sexuel par huit femmes dans une enquête révélée par la chaîne CNN. Toutes affirment que la star de 81 ans s'est mal comportée à leur égard, glissant ici et là des commentaires jugés inappropriés sur leur physique. Parmi ces accusatrices figure Chloe Melas, journaliste pour CNN. Celle-ci assurait que Morgan Freeman lui avait glissé une phrase déplacée lors d'une interview réalisée lors de la promotion du film Braquage à l'ancienne. "Il m'a regardée de haut en bas en me disant : 'J'aurais bien voulu être là.' J'étais enceinte de six mois à l'époque. Regardez bien son regard", a-t-elle fustigé à l'antenne. Un malentendu ? Il semblerait en effet que l'acteur répondait seulement à une phrase prononcée par sa co-star Michael Caine, comme on le voit ci-dessus.
De son côté, Morgan Freeman a rejeté les accusations des autres femmes, évoquant des compliments "mal placés". "Je continuerai à m'excuser auprès de chaque personne que j'ai pu contrarier, même involontairement. Je suis dévasté à l'idée que 80 ans de ma vie puissent être minés, en un clin d'oeil, par les récits des médias.Toutes les victimes d'agressions et de harcèlement doivent être entendues. Et nous devons les écouter. Mais il n'est pas juste d'assimiler des incidents d'agressions sexuelles horribles à des compliments mal placés ou à l'humour", avait-il expliqué dans un communiqué.
Situation justifiée ou non, le comédien hollywoodien a déjà subi les conséquences de ces accusations. Plusieurs marques se sont désolidarisées et la Screen Actors Guild (le syndicat des acteurs de cinéma et de télévision aux États-Unis) a fait savoir qu'elle songeait à lui retirer le prix récompensant toute sa carrière qui lui a été décerné en janvier dernier