Pour être tout à fait honnête, on s'attendait à ce scénario. Novak Djokovic, après avoir mené l'équipe serbe à la victoire en Coupe Davis, était tout simplement injouable dans l'Open d'Australie 2011, qui vient de s'achever sur sa victoire éclatante en finale, synonyme d'un deuxième sacre en Grand Chelem, dans la même épreuve qu'en 2008, pour le numéro trois mondial.
Pour l'Ecossais Andy Murray, cinquième joueur mondial, la leçon reçue sous les yeux de sa mère et de sa petite amie Kim Sears, ses deux fidèles supportrices, devait avoir, peu ou prou, un goût comparable à celle que lui avait infligée le maître suisse Roger Federer, l'an passé au même endroit et au même stade. Indigeste pour lui, mais aussi pour ses nombreux supporters...
Absolument fou de joie, Novak Djokovic, après avoir sorti Federer en demi-finale en trois manches sèches, récidive et balaye en 2h39' son grand copain Murray, qui n'aura suivi le rythme de Nole qu'un set durant : 6-4, 6-2, 6-3. En tribunes, sa sublime amie intime Ana Ivanovic, beaucoup moins brillante que son compatriote à Melbourne (dans un tableau féminin superbement dominé par Kim Clijsters), pose un regard fier sur son copain d'enfance, avec qui elle est si complice, vivant un peu cette victoire par procuration, tandis que Kim Sears affiche une mine sombre.
Le facétieux Serbe, à 23 ans, attaque la saison pied au plancher et met d'ores et déjà la pression sur Nadal et Federer...