Qu'aurait-il bien pu se passer à l'Open d'Australie si Novak Djokovic avait pu y participer ? Réfractaire à la vaccination contre le Covid-19, le numéro 1 mondial a toujours refusé de se plier aux règles sanitaires imposées par les gouvernements ou les tournois auxquels il se rend. Une attitude qui l'a empêché de défendre son titre lors du tournoi du Grand Chelem australien puisqu'il a été bloqué à la douane. Après un imbroglio judiciaire et politique de plusieurs jours, le joueur a été obligé de quitter Melbourne, laissant la voie royale à son rival de toujours, Rafael Nadal, pour remporter son 21e titre en Grand Chelem.
Beau joueur, le sportif de 34 ans a félicité l'Espagnol sur Instagram, mais il paraît difficile de croire qu'au fond de lui, Novak Djokovic n'ait pas eu l'envie de défendre ses chances. Mais qu'en sera-t-il des prochains tournois du Grand Chelem, Roland-Garros et Wimbledon, qui se tiendront d'ici quelques mois ? S'il n'a pas un schéma vaccinal complet, le père de deux garçons risque de subir le même sort qu'en Australie. "Oui, c'est en effet le prix que je suis prêt à payer", a-t-il répondu dans une interview accordée à la chaîne de télévision britannique BBC, ce mardi 15 février.
Les décisions que je prendrai pour mon corps et mon bien-être sont plus importantes que n'importe quel titre
Désormais en retard d'un titre du Grand Chelem sur Rafael Nadal, le mari de Jelena Djokovic pourrait voir l'écart grandir encore après ces deux tournois, mais cela n'est clairement pas sa priorité actuellement. "J'estime qu'arrivé à l'âge adulte, un être humain a le droit de choisir ce qu'on lui injecte dans le corps – ou non. C'est pour cette raison que je préfère renoncer à disputer certains tournois. Les décisions que je prendrai pour mon corps et mon bien-être sont plus importantes que n'importe quel titre", assure-t-il, même s'il précise qu'il n'est "pas un anti-vaccin". Une posture qu'il assume, même si elle pourrait avoir des conséquences sportives. "Tant pis si cette attitude doit me coûter des titres", conclut-il.
Toujours aussi ferme sur ses positions, Novak Djokovic n'a pas l'intention de se plier aux règles et il l'a encore répété ce matin.