Vendredi 5 mai, le parti En Marche ! perdait l'une de ses militantes les plus engagées. La parlementaire Corinne Erhel est décédée après avoir été victime d'un malaise en plein meeting pour le mouvement qu'Emmanuel Macron avait créé un an plus tôt. L'élue des Côtes d'Armor, très appréciée et proche du nouveau président, avait 50 ans.
Ce mercredi 10 mai, le bientôt nouveau locataire de l'Elysée était à Lannion pour dire adieu et remercier celle qui a tant fait pour lui et qui a représenté ses idées comme ses convictions, avec passion, sur le terrain. Notamment spécialisée dans le numérique, l'un des grands combats du président de la République, Corinne Erhel avait participé à de nombreux meetings avant de mourir, sans avoir eu la chance de connaître l'heureux dénouement pour son champion.
Dans un centre-ville sous haute surveillance, les obsèques de la députée ont eu lieu ce mercredi à 16h, en l'église Saint-Jean-du-Baly de Lannion. Aux abords de l'Église, plus de 200 personnes se sont massées pour rendre hommage à la défunte mais aussi pour rencontrer le nouveau président. Ce dernier n'était pas la seule personnalité politique présente, puisque le président de la Région Bretagne (et potentiel futur ministre) Jean-Yves Le Drian, le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone, le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas, Myriam El Khomri (ministre du Travail), l'ancien ministre et médiateur de la République Jean-Paul Delevoye ainsi que le secrétaire d'Etat André Vallini étaient sur place. Des élus locaux, tels que le président du Département Alain Cadec, les députés Michel Lesage (Côtes-d'Armor), Marc Le Fur (Côtes-d'Armor), Annie Le Houérou (Côtes-d'Armor), Viviane Le Dissez (Côtes-d'Armor), Hervé Pellois (Morbihan), Paul Molac (Morbihan) ou bien François de Rugy (Loire-Atlantique) étaient aussi là pour rendre hommage à Corinne Erhel.
Deux jours plus tôt, Emmanuel Macron avait eu des mots émus pour sa militante. Pour le documentaire Les coulisses du victoire (retraçant la journée victorieuse du dimanche 7 mai), les caméras de TF1 ont pu capter un moment aussi intimie que solennel où, entouré de ses fidèles soldats, le chef de guerre rendait un hommage plus qu'ému à celle qui est "tombée au combat". "C'est avec les soldats de la première heure que l'on mène les combats", déclarait-il, la gorge nouée et les larmes aux yeux. Parfois, le destin est un peu cruel et il manquera Corinne. Et donc ce soir on aura aussi une pensée pour elle. Elle aurait été heureuse. Je dirais qu'en plus, elle est tombée au combat parce que c'est dans un des derniers rassemblements qu'elle a eu ce qui lui est arrivé." Bouleversé, il conclut : "Elle était avec nous au premier jour."