Lundi 15 août, l'humoriste Omar Sy, 33 ans, a été interpellé à la Gare de Lyon, à Paris (dans le XIIe arrondissement), aux alentours de 21 heures, suite à une altercation avec des agents de sécurité de la SNCF.
L'AFP nous apprenait le lendemain que le différend était survenu alors que le comédien, connu notamment pour son tandem avec Fred Testot (baptisé Omar et Fred), aurait franchi une barrière de sécurité, dressée par les agents en vue de retrouver un voyageur sans billet se trouvant dans la même rame que l'acteur.
Une dispute aurait alors éclaté entre Omar Sy et l'un des agents. Un incident soldé par l'intervention de la police, qui a conduit le comédien à l'Unité de traitement judiciaire (UTJ) de la brigade des réseaux ferrés (BRF) de la Gare de Lyon, afin de l'interroger durant environ une heure avant de le laisser repartir.
Patrick Klugman, l'avocat du trublion de Canal+ à l'affiche du film Intouchables au mois de novembre prochain, annonçait mercredi que son client allait saisir le procureur de la République pour "faits de violence et d'abus d'autorité". L'homme de loi précisait dans un communiqué que les agents de la sécurité de la SNCF avaient "tenté de faire usage de gaz lacrymogène, d'un tonfa (bâton de défense, NDLR) et de menottes", "sans aucune raison ou justification et en violation de toutes les règles déontologiques applicables".
Ce vendredi 19 août, La Provence.com publie des déclarations qui vont dans le sens du défenseur d'Omar Sy. Akim Mimoun, contrôleur SNCF présent dans le train qui reliait Marseille à Paris lundi soir, confie que le héros du Service Après-Vente des émissions est une "victime" dans cette affaire.
Dans sa version des faits, le témoin raconte, en parlant des agents de la police ferroviaire : "Ils étaient présents pour un clandestin en situation irrégulière qui n'avait pas de billet et qui s'était montré menaçant. Ils avaient apparemment établi un périmètre de sécurité mais rien ne le matérialisait. Omar Sy est passé dans le périmètre et c'est là que le ton est monté".
L'Avignonnais, présent durant la scène, confie que le comédien s'est retrouvé avec une matraque sur le ventre, puis sous la gorge. Le contrôleur assure quant à lui avoir reçu une décharge de bombe lacrymogène au visage, avant d'être contraint de se rendre au poste de la Gare de Lyon avec Omar. "On nous a d'ailleurs très mal parlé. Selon moi, Omar Sy s'est fait prendre à partie gratuitement et a été victime d'un grave dérapage de la police".
Akim Mimoun, par ailleurs président de la Fédération de la mixité de France, a affirmé qu'il ne connaissait pas la star et n'avait donc "aucun intérêt à le défendre".
Quid de la convocation de la police prévue jeudi 18 août et à laquelle l'acteur devait se rendre ? Affaire à suivre.