Samedi 20 mai, Laurent Ruquier recevait, entre autres, Najat Vallaud-Belkacem sur le plateau d'On n'est pas couché. À l'antenne de France 2, l'ex-ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche s'est accrochée avec la polémiste Vanessa Burggraf.
Tandis que Najat Vallaud-Belkacem dressait son propre bilan, l'acolyte de Yann Moix a évoqué la réforme de l'orthographe qui l'a "atterrée". Sans plus attendre, la candidate aux législatives a tenu à souligner qu'il s'agissait là d'une "fake news" : "Je n'ai jamais mené de réforme de l'orthographe." Puis le ton est rapidement monté entre les deux femmes.
Quelques jours après la diffusion de cette séquence, Vanessa Burggraf a fait son mea culpa à Télé Obs. Dans ce même entretien, elle a néanmoins nuancé ses propos. "Mais je maintiens ce que j'ai dit. Najat Vallaud-Belkacem était alors ministre de l'Éducation nationale quand la réforme est passée [La réforme de 1990 est entrée en application en 2016, NDLR]. Pouvait-elle, oui ou non, donner son avis sur cette réforme, avait-elle ou non son mot à dire, disposait-elle d'une marge de manoeuvre ? En d'autres termes, je voulais emmener le débat sur le terrain idéologique de l'éducation."
"Certains l'ont parfois accusée de faire du nivellement par le bas, de ne pas avoir une vision élitiste. J'aurais aimé ouvrir ce débat avec elle. Elle venait de lâcher son ministère, c'était l'occasion de faire un bilan et de répondre aux attaques dont elle a été victime. Elle a fermé le débat en utilisant le terme de 'fake news'", poursuit-elle.
Elle s'est retranchée derrière le terme de "fake news"
Et d'en donner la définition : "Qu'est-ce qu'une fake news sinon une information construite et mensongère ? Or, cette réforme a bien existé. Najat Vallaud-Belkacem, qui est elle aussi victime de fake news m'accuse de la même chose. Par qui ce terme est-il utilisé matin, midi et soir ? Donald Trump. 'Fake news', c'est du vocabulaire 'trumpien'. D'autre part, je lis partout sur internet que j'avais dit qu'elle était pour l'enseignement de la langue arabe, ce que je n'ai absolument pas fait."
Enfin, la chroniqueuse de Laurent Ruquier a tenu à recentrer le débat : "Si cette question n'avait pas été dérangeante, elle m'aurait elle-même rappelé que la réforme datait de 1990. Mais Najat Vallaud-Belkacem s'est retranchée derrière le terme de 'fake news'."
En conclusion, Vanessa Burggraf a fait savoir qu'elle ne s'exprimait pas pour régler ses comptes et a précisé avoir beaucoup de respect pour la femme politique qui "a gravi les échelons de la méritocratie". "Elle a bossé pour en arriver là comme j'ai bossé quinze ans. Moi non plus, je ne suis pas une fille de, une femme de, une amie de...", a-t-elle également rappelé.
Pour information, après la polémique, Laurent Ruquier avait pris la défense de sa polémiste au micro du Buzz TV de TV Magazine.