Oscars 2014 - Sandra Bullock, Amy Adams, Julie Delpy : Défaites et coup d'éclat

La grand-messe du cinéma américain a pris fin le 2 mars à Los Angeles, avec la 86e cérémonie des Oscars. Gravity est reparti avec sept prix, 12 Years a Slave a récolté le trophée le plus prestigieux - meilleur film - et Dallas Buyers Club a vu ses deux acteurs masculins récompensés, Matthew McConaughey et Jared Leto. Un palmarès qui correspond en grande partie aux pronostics, même si le fait qu'American Bluff n'obtienne aucune statuette sur ces dix citations n'était pas prévu.

En effet, Amy Adams a vu une nouvelle fois l'Oscar lui passer sous le nez. C'est la cinquième fois que cela se produit pour la comédienne, déjà citée pour Junebug, Doute, The Fighter, The Master et désormais American Bluff. Elle peut discuter de cette malédiction avec Leonardo DiCaprio, le Loup n'ayant aucune récompense. Accompagnée de son bien-aimé Darren Le Gallo, elle était en tout cas radieuse dans sa robe Gucci, accompagnée de bijoux Tiffany & Co.

Sandra Bullock a également dû s'incliner devant Cate Blanchett et son prix pour Blue Jasmine, mais l'héroïne du mythique Speed peut toutefois se féliciter du succès du long métrage d'Alfonso Cuaron, Gravity, dans lequel elle évolue seule dans l'espace. Déjà détentrice d'un Oscar pour The Blind Side, elle a séduit l'assemblée avec sa tenue signée Alexander McQueen.

La Française des nominations aux Oscars, Julie Delpy, avait choisi quant à elle une création Jenny Packham pour briller à cette soirée. Nommée pour la seconde fois dans la catégorie "adaptation" avec son film Before Midnight (le prix est revenu à 12 Years a Slave), l'actrice, scénariste et réalisatrice s'est fait remarquer un peu plus tôt. En effet, dans une interview pour le magazine So Film, édition britannique, elle a taclé le cinéma américain : "90% des films réalisés à Hollywood sont de la merde." Ce n'est pas tout, l'artiste à la franchise bien connu a critiqué les Oscars : "C'est la même chose pour les Golden Globes et les Oscars. À 90%, ce sont des hommes blancs de plus de 70 ans qui ont besoin d'argent parce qu'ils n'ont rien réalisé sur la durée. Il suffit de leur donner deux ou trois cadeaux et vous les avez dans votre poche. Cela n'a pas de sens pour moi, donc je ne m'inquiète pas de savoir s'il y a des femmes qui participent au processus de sélection." En voilà, un coup d'éclat !