Il est souvent difficile de s'affirmer lorsqu'on a grandi avec des parents célèbres. Difficile également d'échapper à une question sur papa ou maman en interview. Ours, le fils d'Alain Souchon, se plie souvent au jeu. Le musicien, de retour avec un tout nouvel album, Mitsouko, a évoqué sa relation avec son paternel au détour d'une interview à Nice-Matin, parue le samedi 9 octobre 2021.
"Ça n'a jamais été un gros problème. Je ne me plains pas, cela m'a donné des ailes. Je ne parle pas du fait de profiter d'un nom connu ou d'obtenir du piston mais de la chance que j'ai eue de grandir dans une ambiance remplie de chanson", explique Ours, qui a bel et bien hérité du talent musical de son père. Mais il peut parfois être cruel de se comparer : "C'est paradoxal mais j'ai l'impression de moins bien le gérer aujourd'hui. Avant, j'habitais à Londres avec mon groupe de musique, loin des pattes de mon père. Et puis en atteignant l'âge qu'il avait lorsqu'il a écrit ses grands albums, c'est devenu plus compliqué".
Peut-être qu'Ours est un peu extrême, mais il s'interdit certaines marques de fabrique d'Alain Souchon dans ses textes et compositions. "Lorsque je travaille sur un texte, parfois je me dis : 'Mince, mon père le dit dans cette chanson'. Je m'interdit certains mots comme 'sentimental' ou des refrains. Mais ça va ! C'est surtout beaucoup de bonheur. On s'adore et on se parle tous les jours", sourit-il.
Par le passé, Ours n'a pas hésité à réquisitionner l'oreille mûre de son père pour élaborer ses créations. Mais cette fois, il a élaboré son album Mitsouko en solitaire. "Il aime bien, mais bon, il n'est pas objectif, je suis son fils", blague-t-il. Une belle complicité.