Le 5 juillet dernier, le Paris Cinéma 2014 ouvrait ses portes pour une nouvelle édition riche et diversifiée. Preuve en était ce 7 juillet avec les premières de L'homme qu'on aimait trop, le nouveau long d'André Téchiné, et du documentaire Cinéast(e)s.
Les deux tapis rouges se tenaient consécutivement au Gaumont Opéra. Pour soutenir le film d'André Téchiné, Guillaume Canet était "L'homme qu'on aimait trop" aux côtés d'Adèle Haenel. Troisième pion de ce long métrage tiré de faits réels, Catherine Deneuve était absente. Après une présentation hors compétition à Cannes 2014, les deux complices étaient ici à Paris pour défendre ce film directement inspiré de l'affaire Le Roux qui survint en 1977. L'intrigue débute un an plus tôt lorsque, après l'échec de son mariage, Agnès Le Roux (Adèle Haenel) rentre d'Afrique et retrouve sa mère, Renée (Catherine Deneuve), propriétaire du casino Le Palais de la Méditerranée à Nice. La jeune femme tombe amoureuse de l'homme de confiance de Renée, Maurice Agnelet (Guillaume Canet), un avocat de dix ans son aîné. Mais entre relations amoureuses tumultueuses, deal mafieux visant à faire tomber Le Palais de la Méditerranée dans l'escarcelle de Fratoni, le patron du casino concurrent, et trahisons, la belle histoire bat de l'aile. Après une tentative de suicide, Agnès disparaît à la Toussaint 1977. On ne retrouvera jamais son corps. Trente ans plus tard, Maurice Agnelet demeure l'éternel suspect de ce crime sans preuve ni cadavre. Convaincue de sa culpabilité, Renée se bat pour qu'il soit condamné...
Parallèlement, c'est une Julie Gayet radieuse qui a foulé le red carpet pour présenter quant à elle son documentaire, Cinéast(e)s. Peut-on parler d'un cinéma strictement féminin ? Est-il plus difficile pour une femme que pour un homme de réaliser un film ? La parité de genre est-elle nécessaire dans le milieu du cinéma ? Telles sont les questions que Julie Gayet, actrice et productrice, et Mathieu Busson, acteur et réalisateur, ont posé à vingt réalisatrices françaises dans un court film enchaînant entretiens vivants, informels, spontanés et drôles. Un documentaire décidément sous le feu des projecteurs puisque c'est la raison pour laquelle Julie Gayet avait fait sa toute première apparition à New York le 8 mars dernier, après les révélations de Closer sur sa romance avec le président de la République, François Hollande.