Passi et son non-lieu dans une affaire de meurtre : un droit de réponse musclé
Publié le 21 mars 2013 à 15:50
Par Nicolas G.
Passi, Ere Afrique, album à paraître le 27 mai 2013 Passi, Ere Afrique, album à paraître le 27 mai 2013
Passi à Paris, le 27 mars 2010.
Explication de textes, le livre de Passi - sortie le 21 mars
Passi à Paris, le 6 mai 2012.
Passi à Paris le 18 mars 2008.
Passi en concert à Paris le 18 mars 2008.
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Réactualisation :

Explication de textes, l'autobiographie nouvellement parue du rappeur et auteur Passi, prouve après quelques heures seulement sur les étals des libraires qu'elle porte bien son titre. Suite au coup de projecteur que lui a consacré mercredi le quotidien Le Parisien en mettant particulièrement en lumière une affaire de justice qui a marqué la jeunesse de l'artiste, son entourage professionnel est monté au créneau pour dénoncer la version tronquée restituée par le journal et affirmer haut et fort que Passi a bénéficié d'un non-lieu dans cette histoire de meurtre sur laquelle il se confiait dans une interview accordée au quotidien francilien. Le management de Passi, "un des acteurs principaux de notre culture musicale française" (sic), déplore avec virulence que le Parisien évoque le début d'une histoire sans en dévoiler le dénouement, vécue il y a 20 ans par surcroît, mise en avant qui a le don d'occulter tout le chemin parcouru et le travail accompli ces deux dernières décades. De fait, Le Parisien publiait un erratum : "Le rappeur a certes effectué plusieurs mois de détention préventive après une mise en examen pour complicité mais a ensuite bénéficié d'un non-lieu dans cette affaire. Il n'a évidemment pas été condamné pour meurtre."

Il faut toutefois admettre que l'objet d'une autobiographie étant la transparence la plus totale, et l'artiste lui-même s'ouvrant sur cet épisode marquant en interview, une telle révélation ne pouvait manquer d'être commentée.

Et tant qu'à mettre les points sur les i, dommage de s'en prendre aussi vertement, dans l'élan de la colère et par un bête amalgame, à une presse dite "à scandale" supposément adepte de "l'exercice de la surenchère de la fausse information", laquelle a en fait pris connaissance de cette histoire de la bouche de Passi dans les colonnes du Parisien... à défaut d'avoir reçu l'ouvrage Explication de textes.


Le droit de réponse de Passi dans son intégralité :

"Suite à l'article paru ce 20 mars 2013 dans LE PARISIEN, à l'occasion de la sortie du livre "EXPLICATION DE TEXTES" de notre artiste PASSI (éditions Fetjaine / La Martinière) nous souhaitions apporter notre droit de réponse.

Le sous-titre de l'article présente des mots associés, forts en sens (meurtre et prison), qui, sortis du contexte, dénigrent et nuisent à l'image de notre artiste.

Ce titre évoque le début d'une histoire sans en dévoiler le dénouement ; il parle ici d'une histoire vécue il y a 20 ans qui a abouti sur un NON LIEU !

Notre artiste n'a jamais été ni accusé, ni inculpé pour meurtre !

Cette mise en avant d'un fait de quelques pages sur les 330 pages que contiennent le livre peuvent faire un scoop dans la presse à scandale (comme le prouvent depuis les parutions en cascade, qui se plaisent dans l'exercice de la surenchère de la fausse information).

Mais s'attarder à cette fausse information, c'est oublier que dans sa jeunesse notre artiste avait déjà totalement été innocenté.

La rédaction du Parisien invoque une erreur technique pour justifier l'oubli de cette précision importante.

Quelle erreur !

Quel impact sur notre artiste à la veille de la parution de son livre et de son nouvel album !

Ne passons pas sous silence 20 années de carrière, de travail acharné, 20 années passées à offrir des tubes magistraux "je zappe et je mate", "laisse parler les gens", "Bisso Na bisso" succès planétaire salué par Nelson Mandela et Michael Jackson en personne, "le temps passe" avec Johnny Hallyday et "Face à la mer" avec Calogero ...

20 Années passées au service de la plume et de l'image, mais aussi de projets humains jetant un véritable pont entre la France et l'Afrique, entre l'opinion publique et la banlieue...

20 années où Passi a su montrer qu'il était au-dessus de tout soupçon : un des acteurs principaux de notre culture musicale française.

Son équipe aujourd'hui se tient solidaire autour de lui, afin que soit publié ce droit de réponse, au nom du droit de la vraie information.

Le pire, c'est que cette contre-vérité est dommageable pour l'environnement familial et personnel de l'artiste.

Et pourtant le mal est fait !

L'album " Ere Afrique " sortira le 27 Mai 2013"

Publié le 20 mars 2013 à 15h25 : Discret depuis sa participation à la Star Academy en 2008, Passi prépare son retour en force. En attendant l'arrivée de son cinquième album intitulé Ère Afrique, celui qui fait partie des pionniers du rap français sort, à l'instar de Diams, une autobiographie intitulée Explication de textes (Ed. Fetjaine). Un ouvrage au sein duquel il revient notamment sur sa jeunesse mouvementée en banlieue parisienne et une triste affaire de meurtre qui l'a conduit en prison pendant six mois, comme il l'explique dans un entretien sans tabous au Parisien.

Pour la première fois, Passi évoque dans ce livre un drame qui s'est produit il y a vingt ans désormais. "Quand on était dans une bagarre, on était armés. On s'est rendu compte de cela quand quelqu'un est tombé devant nous. Là, on n'était pas dans un jeu", raconte-t-il sans plus de détails, même si l'on peut imaginer une bagarre entre bandes rivales. Inconnue du public, l'affaire a pourtant marqué à jamais le rappeur. "C'est une période sombre de ma vie, une erreur de parcours. J'étais étudiant, j'avais 22 ans, j'avais fait des disques. Je n'étais pas l'un de ces mecs qui tenaient les murs dans les quartiers, qui ne foutaient rien. Je me suis senti piégé par la banlieue, alors je me disais : 'Elle ne m'aura pas'", se souvient le rappeur.

Révélé dans le Minister A.M.E.R aux côtés de Stomy Bugsy et Doc Gyneco, Passi a là encore connu de graves démêlés avec la justice, notamment après le titre Sacrifice de poulet en 1996, pour lequel les rappeurs ont été condamnés à 250 000 euros d'amende après une plainte du ministère de l'Intérieur. Malgré le procès, Passi "ne regrette pas" d'avoir fait ce morceau dénonçant la violence des forces de l'ordre. "A l'époque, il y avait beaucoup de bavures policières. Et j'étais plus virulent, plus jeune, plus con", analyse-t-il aujourd'hui avec du recul. Le rappeur regrette tout de même encore que le groupe n'ait pas "été entendu", comme lorsqu'il avait dit "avant tout le monde que les quartiers allaient exploser".

C'est justement pour éviter certains malentendus provoqués par les paroles de ses chansons que Passi a eu envie d'écrire ce livre. "Certains de mes textes n'étaient pas compris. C'était l'occasion de s'expliquer", confie l'interprète de Face à la mer avec Calogero. Aujourd'hui père de famille apaisé, Passi a pris la plume pour s'expliquer et mieux revenir en force avec de nouveaux projets. "Je produis des artistes, je vais en Afrique, j'ai deux enfants. Je vais sortir un album le 27 mai et je planche sur une émission télé sur la culture urbaine et un film de cinéma sur toute notre épopée", s'enthousiasme le rappeur de 40 ans. Une histoire à découvrir d'abord dans les pages de Explication de textes, en vente dès le 21 mars.

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