Patricia Loison : ''Quand j'ai réalisé mon adoption, j'ai eu un coup de blues''

À la tête du Grand Soir 3, la journaliste d'origine indienne Patricia Loison (44 ans), passée par LCI et iTÉLÉ, allie professionnalisme et dynamisme depuis 1994 sur nos écrans. Si elle cultive la discrétion, la nouvelle ambassadrice de l'ONG Plan International - qui est déjà revenue sur les conditions de son adoption - s'est récemment confiée à nos confrères de Gala lors d'un voyage humanitaire à New Delhi.

La journaliste n'était retournée dans son pays natal qu'une seule fois, à l'occasion d'une visite de Nicolas Sarkozy en Inde en 2008. L'émotion était donc forcément au rendez-vous pour la jeune femme qui a conscience du symbole qu'elle peut représenter pour les millions d'enfants défavorisés du pays. "Je me dis que ces petits déscolarisés, ces 12,6 millions d'enfants qui vivent dans des conditions inacceptables, ce pourrait être moi. Mais est-ce que je le réalise vraiment ? Je ne sais pas, a-t-elle commencé. J'avais envie de rendre la chance qu'on m'avait donnée."

Puis, c'est devant le triste spectacle des mains d'enfants noircies par la dureté du quotidien dans les bidonvilles que Patricia Loison - escortée par la police locale - a peut-être réalisé, plus que jamais, sa chance d'avoir croisé la route de ses parents adoptifs lorsqu'elle n'avait que 6 mois. "Longtemps, j'ai dit à mon mari - et je croyais que c'était drôle - que j'étais née dans une poubelle. Il me disait que ne devais pas m'exprimer ainsi", s'est-elle remémorée avant d'en dire plus sur ses propres enfants, Luna-Marine (13 ans) et Violette (8 ans) : "Mais mon adoption, je ne l'ai vraiment réalisée qu'à la naissance de ma première fille. J'ai eu un très violent coup de blues. Je ne savais rien de mes origines. (...) Je n'avais jamais vraiment cherché à savoir d'où je venais."

Une chose est sûre, la quête de ces racines semble avoir de jolies heures devant elle dans la famille Loison, les petites Luna-Marine et Violette se sentant naturellement attirées par l'Inde. "Elles sont plus curieuses que moi de mon pays d'origine, elles sentent qu'elles viennent de là", a conclu la présentatrice du Grand Soir 3.