Le 31 novembre 2013, Paul Walker (40 ans) perdait brutalement la vie dans un terrible crash, au côté de son ami Roger Rodas. Assis sur le siège passager d'une Porsche Carrera GT rouge, l'acteur-star de la saga Fast & Furious avait péri des flammes selon les conclusions de l'enquête. Deux ans et demi après le drame qui reste gravé dans toutes les mémoires, la fille du comédien, Meadow (17 ans), continue de se battre pour faire connaître sa vérité. Selon elle, le fabricant de voitures de sport allemand est en partie responsable du décès de son papa.
Un combat vain jusqu'ici, tant la célèbre marque automobile semble intouchable. Lundi, un juge déboutait toutes les attaques de Kristine Rodas, la femme de Roger Rodas, le pilote qui aurait causé la mort de Paul Walker selon Porsche. Mais la plaignante ne l'entendait pas de cette oreille. Si Roger Rodas a perdu la vie au même titre que le comédien américain, c'est parce que le constructeur avait mis en circulation une voiture de course bourrée de failles. Elle pointait du doigt quatre défauts : le réservoir d'essence qui aurait causé l'incendie, le siège passager qui n'était pas assez solide pour soutenir un choc, les suspensions trop faibles et l'absence de structure métallique sur le côté comme sur toutes les voitures de course, qui a empêché le véhicule de résister au choc. Mais le juge Philip S. Gutierrez a démontré point par point que Porsche n'était pas responsable.
Meadow Walker, qui l'avait déjà attaquée (en vain), est donc désormais l'unique chance de voir la maison Porsche reconnaître sa responsabilité le cas échéant. Selon l'avocat de l'adolescente, Jeff Milam, "les problèmes entre les cas présentés sont différents". "Le père de Meadow, Paul Walker, était passager dans la voiture. Il a survécu au crash mais a été piégé et brûlé vif à cause des défauts du véhicule", clame l'avocat. Parmi les failles visées, le système de contrôle électronique devant permettre au véhicule de rester stable. La plainte vise également Porsche AG, le manufacturier. "Meadow continuera de se battre et de soutenir que Porsche est responsable de vendre des produits défectueux et mortels", assure l'avocat.
Quant à Mark Geragos, l'avocat de Kristine Rodas, il a déjà fait appel de la décision du juge.