L'histoire hollywoodienne de Peter O'Toole s'achève. Après plus de cinquante années de carrière flamboyante, l'acteur culte de Lawrence d'Arabie (1962) a annoncé son intention de quitter les plateaux de tournage.
À l'aube de ses 80 ans, Peter O'Toole a déclaré à la presse américaine : "Il est temps pour moi de jeter l'éponge. De me retirer du cinéma et du théâtre. Le coeur n'y est plus. Il ne reviendra pas. (...) Je crois que chacun devrait décider lorsqu'il est temps de se retirer. Alors j'offre à la profession un regard sans larmes et un adieu plein de reconnaissance."
Cette décision clôt une carrière monumentale, débutée sur les planches avec Shakespeare et lancée par le succès phénoménal de Lawrence d'Arabie de David Lean, couronné par sept Oscars. Par la suite, il s'illustre dans Becket (1964) avec Richard Burton, Quoi de neuf, Pussycat ? (1966) avec Peter Sellers, Comment voler un million de dollars (1966) avec Audrey Hepburn, Le Lion en hiver (1968) avec Katharine Hepburn, Rosebud (1975) d'Otto Preminger, Caligula (1979) avec Helen Mirren ou Le dernier empereur (1987) de Bernardo Bertolucci. Récemment, il est apparu dans Troie (2004) avec Brad Pitt, Stardust, le mystère de l'étoile (2007) avec Michelle Pfeiffer et la série Les Tudors (2008) avec Jonathan Rhys-Meyers.
Un parcours extraordinaire ponctué par huit nominations aux Oscars dont la dernière pour Vénus (2006). Un tableau de chasse impressionnant qui fait de Peter O'Toole l'acteur le plus nommé sans avoir obtenu la moindre statuette - un triste record. Invité en 2003 pour recevoir un Oscar d'honneur des mains de Meryl Streep, il avait dans un premier temps décliné, précisant qu'il était encore dans le jeu. Une dizaine d'années plus tard, Peter O'Toole tire sa révérence au septième art, fort d'une carrière unique et d'un caractère à part.