Philippe Manoeuvre l'avoue lui même : le rock va si bien avec l'alcool. Les drogues ne sont pas non plus en reste. Le journaliste retrace son parcours personnel et celui de ses idoles avec ces paradis artificiels dans un livre, Flashback acide, qui sort jeudi aux éditions Robert Laffont. Un temps accro à l'alcool et aux drogues, l'ancien rédacteur en chef de Rock & Folk est parvenu à s'en sortir.
"J'ai une personnalité addictive, ça m'a servi avec le rock, ma passion devenue métier, et d'ailleurs quand j'ai arrêté l'alcool, je suis devenu accro à l'eau gazeuse", a expliqué le rockeur dans une interview à l'AFP. Philippe Manoeuvre avoue qu'à un moment, il avait remplacé son café du matin par une bière.
Le journaliste et ancien juré de Nouvelle Star est parvenu à s'en sortir grâce au soutien de son ancienne compagne, la romancière et réalisatrice Virginie Despentes. Il avoue que l'auteure lui a "sauvé la vie". "Avec elle, c'était 'qu'est-ce qu'on pourrait arrêter aujourd'hui ?'", blague-t-il, toujours auprès de l'AFP. Un jour, elle rentre dans leur appartement et s'exclame "ça pue la coke ici !". Philippe Manoeuvre vient de retomber sur un dealer, une vieille connaissance. Ils détruisent alors ce qu'il reste du gramme.
Désormais "clean" depuis vingt ans, Philippe Manoeuvre se soucie encore de l'avancée des dégâts des drogues sur la société. Il y a dix ans, il avait même découvert une paille à cocaïne dans les affaires de sa fille aînée, alors âgée d'une vingtaine d'années. "J'aurais pu la coincer entre quatre z'yeux, lui dire 'tu ne sors plus' mais ça aurait été une connerie (...) J'ai redoublé d'attention, de tendresse: on va voir ensemble l'aube qui se lève, on va voir ensemble des films, faire des voyages", a-t-il confié.