Une fois n'est pas coutume, Nikos recevait dans sa chronique du matin sur Europe 1 le comédien Pierre Arditi.
Et à 66 ans, la rentrée de la star est plus que chargée ! Il est en plein tournage d'une comédie pour France 3 baptisée La danse de l'albatros et se produit en même temps sur la scène du Théâtre Montparnasse dans une pièce de Florian Zeller, La Vérité.
A cette occasion, Nikos s'est donc entretenu avec Pierre Arditi. L'acteur s'est confié aussi bien sur son métier d'acteur, que sur la pièce qu'il joue au côté de Fanny Cottençon, la politique, son engagement et bien d'autres choses encore...
Parmi lesquelles, Pierre Arditi révèle le secret de sa voix si particulière, qu'ont pu apprécier les spectateurs qui ont assisté au féérique spectacle son et lumière donné sur l'esplanade de La Défense retraçant l'histoire du Petit Prince le 23 octobre : "C'est cinquante ans de tabac, il n'y a vraiment pas de quoi se vanter, mais je me suis arrêté. Ça fait neuf mois que j'ai cessé de fumer, ma voix n'en est pas altérée et c'est mille fois mieux comme ça."
Il explique aussi qu'il ne veut pas "être mis dans des cases" et revendique crânement son côté iconoclaste, comme le définit Nikos, et aborde avec un humour certain ce statut qui est le sien, celui d'un homme publique qui n'a pas la lange dans sa poche : "J'espère que je n'ai pas d'habitudes de vieux couples avec moi-même (...) Je n'aime pas la pensée unique, il y a des choses qu'il ne faudrait pas dire parce qu'on ne doit pas les dire, il ne faudrait pas les penser parce qu'il ne faut pas les penser. J'ai pris l'habitude de dire ou de penser ce que je pense. Après, on peut ne pas être d'accord avec moi, mais je n'ai pas envie de m'assoir et de rentrer dans le rang, ça m'ennuie."
Pierre Arditi revient sur sa longue carrière, "dont il ne pourrait se plaindre", même s'il reconnaît qu'il aurait bien aimé concrétiser certains projets, comme travailler avec des personnes aujourd'hui disparues. Mais comme tous les acteurs, il avoue avoir fait ce métier pour être aimé des autres. Une franchise qui caractérise notre homme, lequel refuse de "fermer sa gueule" et revendique son droit à s'exprimer et à critiquer son camp comme les autres, lui qui se définit comme ayant "une sensibilité de gauche". Une position politique qui l'amène à critiquer fortement le bouclier fiscal mis en place par le gouvernement et à souhaiter que l'on prenne l'argent là où il est, "chez les gens qui en ont dont [il] fait parti". Une fois lancé par Nikos, Pierre Arditi ne peut plus s'arrêter. Tout y passe : crise en Grèce, agences de notation, l'Union Européenne, primaires socialistes...