Elle court, nage, fait du vélo, du tennis, du ski, et ne le fait pas comme tout le monde. A fond, voire plus. Triathlon, marathon à ski, course d'endurance à vélo, traversée à la nage en eaux vives : rien n'est impossible pour Pippa Middleton, toujours en quête de défis plus éprouvants, souvent pour de nobles causes.
Le 21 juin dernier, elle prenait part avec son frère James, complice de la plupart de ses challenges, à une course cycliste caritative entre Londres et Brighton. Un effort qui a permis de récolter 15 000 livres sterling au profit de la British Heart Foundation, dont elle est l'ambassadrice. Dans la foulée, Pippa s'envolait pour l'Afrique, plus précisément pour le Kenya, où elle prenait moins d'une semaine plus tard le départ du Safaricom Marathon, l'une des courses à pied les plus redoutables au monde. Samedi 27 juin 2015, la jeune soeur de la duchesse de Cambridge s'élançait, parmi quelque 1 200 engagés venant de plus de vingt pays, pour un peu plus de 42 kilomètres à travers les paysages majestueux de la réserve naturelle Lewa Wildlife Conservancy, où vivent plus de cent rhinocéros et autres éléphants, buffles, lions, girafes, zèbres... L'événement a été instauré et est organisé par le Tusk Trust, organisme majeur de protection du monde sauvage que le prince William, de plus en plus engagé dans ce combat, parraine depuis 2005.
Malgré les conditions extrêmes de la course, disputée à plus de 1 600 mètres d'altitude et par plus de 30°C avec les monts Kenya et Ololokwe pour toile de fond, Pippa Middleton a choisi de disputer l'épreuve intégrale, et non le semi-marathon. En exclusivité dans l'édition à paraître du magazine Hello!, dont sa soeur fait en famille la couverture avec une photo signée Mario Testino à l'occasion du baptême de la princesse Charlotte, la jeune femme de 31 ans raconte cette expérience... et l'état d'épuisement dans lequel elle l'a menée à terme : "J'ai décidé qu'un marathon était une "boîte de vie" qui faisait tic-tac et cette année, c'était mon heure (...) J'ai lu des articles sur le Tusk Trust Safaricom Marathon, vu des images et compris que mes débuts ne pouvaient pas avoir lieu ailleurs que dans la Lewa Wildlife Conservancy, traversant la beauté de la savane et passant devant ses animaux majestueux."
Habituée aux entraînements intensifs (autant qu'aux chroniques autobiographiques dans les magazines), Pippa a senti la pression monter d'un coup sur la ligne de départ : "Une vague d'émotion m'a frappée de plein fouet tandis que je me débattais au milieu de la foule pour garder ma place et ne pas me faire piétiner. Et puis, l'heure a sonné (...) Je ne pouvais pas faire autrement qu'aller au bout." Une détermination qui s'est émoussée au fil des kilomètres, mais la fille cadette de Michael et Carole Middleton a de la ressource : proche de jeter l'éponge à mi-course, elle s'est accrochée et s'est surpassée. "J'étais exténuée. Mes yeux s'emplissaient de larmes. Est-ce que je pouvais vraiment y arriver ? J'ai pensé à tous les écoliers, aux rhinocéros, éléphants et lions, aux incroyables actions du Tusk Trust - tout ce qui m'avait poussée à le faire. C'était dur - plus dur que tout ce que j'avais affronté jusque-là."
Avec un temps de 3 heures et 56 minutes, Pippa Middleton ne peut qu'être fière de son exploit, dont son classement atteste : 30e sur 200 compétiteurs en marathon. 7e femme de l'épreuve, elle est aussi la première femme blanche à boucler ce marathon de l'extrême.
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