Pour Richard Gasquet, Yannick Noah est admirable, mais Zidane et Sarkozy... encore plus !

Attention, le classement des personnalités préférées vient d'être chamboulé par... Richard Gasquet ! Le tennisman français, qui se relève du scandale de son contrôle positif à la cocaïne en 2009 et se bat pour refaire surface dans le classement ATP (il pointe actuellement à la 68e place mondiale), accordait récemment un entretien au quotidien Le Parisien, publié aujourd'hui, à 3 jours de l'ouverture des Internationaux de France de Roland-Garros. L'occasion de juger de l'état de forme mentale du garçon, qui remportait il y a quelques jours le tournoi challenger de Bordeaux et doit disputer ce soir une place en demi-finale au Belge Olivier Rochus à Nice.

L'ancien numéro sept mondial, évidemment excité à l'idée de rejouer ce tournoi dont il a été privé pour cause de suspension l'an dernier, aborde le rendez-vous avec philosophie : "De toute façon, avec mon classement, je peux prendre Nadal ou Federer au 1er tour. L'an passé, j'étais devant ma télé et c'était plutôt très difficile. Avec les coups que j'ai pris, je relativise beaucoup par rapport à Roland-Garros. Je reviens de tellement loin..."

Le souvenir semble encore frais et déplaisant : "Durant le tournoi, j'étais chez moi et je sortais le matin pour régler mon bordel. Le soir de la demi-finale de Federer, je faisais le 20 Heures de Claire Chazal, c'était très glauque. J'étais une loque, occupé avec mes conneries (...) Je buvais des litres de Coca et je bouffais beaucoup avec le stress. Le manque d'activité et la compensation m'ont fait mal. En plus, je dormais zéro. Quand tu reviens sur un court, c'est dur à porter".

A 23 ans, Richard Gasquet repart de loin, mais affirme à qui veut l'entendre qu'il ne s'encombre pas de sentiments négatifs : "Je n'ai pas d'ego, aucune jalousie. C'est d'ailleurs ma force lorsqu'il faut aller jouer un Challenger. Je ne me dis pas que c'est l'horreur. Pour moi, ça ou Wimbledon, c'est pareil. Je suis juste content d'être sur un court, heureux de faire mon métier. J'ai été tellement exposé que je ne recherche pas ça".

En fin d'entretien, il évoque Yannick Noah, qui l'a ardemment soutenu au plus fort de la tempête, et confie qu'il a envoyé au vainqueur de Roland-Garros 1983 un SMS pour son anniversaire (le 18 mai, Yannick Noah fêtait ses 50 ans). L'occasion de livrer son admiration pour l'ancien tennisman... mais pas que : "Yannick, tu le vois, tu l'écoutes et tu le respectes. Il a un charisme et une énergie incroyables. Il y a très peu de personnes devant lesquelles je suis en admiration comme devant lui. Juste Zidane et Sarkozy."