La politique est un univers impitoyable, toutes les personnes qui en font partie le savent. Toutefois, à l'approche de l'élection présidentielle maintenant dans quelques mois, la tension augmente notamment pour les membres du gouvernement. Le Parisien a recueilli en off les pressentiments de certaines personnalités qui travaillent avec Emmanuel Macron dans son édition du 28 septembre 2022. Une chose est sûre : personne ne peut garantir, quelque soit le scénario au mois d'avril prochain, qu'il ou elle restera à sa place.
Le 24 avril 2022, la France saura qui sera à la tête du pays. Les membres actuels du gouvernement réfléchissent aux possibilités pour la suite de leur carrière et d'après Le Parisien, il n'y a pas de quoi dormir sur ses deux oreilles. "Si Macron est battu, la réponse est simple, on dégage tous. S'il est réélu, je crains qu'on ne soit pas mieux lotis", se confie un ministre au journaliste du quotidien. En effet, un proche du président de la République estime que même dans le cas d'une victoire, le chef d'Etat souhaitera renouveler son effectif : "Peut-être 70, même 80% de l'effectif actuel. Les places vont coûter cher." En plus de changer le trombinoscope gouvernemental pour rafraîchir son équipe, Emmanuel Macron devra également intégrer des personnalités de partis qui ont fait de bons scores pour être le plus représentatif des résultats des élections et des attentes citoyennes.
Pour les sortants du gouvernement, la question sera de rester en politique ou de retourner dans la vie civile. La brutalité incontestable de la scène politique va peut-être pousser certains et certaines à reprendre une vie active "normale", tandis que d'autres opteront pour les législatives qui se tiennent juin 2022 tels que Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education, ou Elisabeth Borne, aux commandes du Travail. Pour l'un des piliers gouvernemental, Olivier Véran qui a repris la Santé après Agnès Buzyn à l'aube de la crise sanitaire, l'ambition serait aux côtés du président. Enfin, pour les personnalités qui ont changé de famille politique, tels que les ministres ex-LR, tel que Gérald Darmanin et Bruno Le Maire, la question est encore plus épineuse."Ils vont se battre pour Matignon. Je suis sûr qu'ils y pensent", affirme un conseiller ministériel.