Dans son édition du 22 décembre, le magazine Point de vue se penche sur la relation entre le prince Charles et son fils le prince Harry, fruit de son mariage tumultueux avec la défunte princesse des coeurs, Lady Diana. Un coup bas du désormais ex-membre senior de la famille royale a envenimé les choses.
En effet, le 5 décembre le prince Harry n'a rien trouvé de mieux que d'enfoncer son père, déjà la tête sous l'eau suite aux révélations concernant des membres de la Prince's Foundation, son organisme de charité. Son directeur général, Michael Fawcett (ancien valet du prince), a démissionné après avoir été mis en cause par le Sunday Times et le Mail on Sunday. Ce dernier est soupçonné d'avoir usé de son influence auprès du prince pour aider l'homme d'affaires saoudien Mahfouz Marei Mubarak ben Mahfouz, généreux donateur d'oeuvres caritatives liées à la monarchie britannique, à obtenir, notamment, un honneur.
Dans un communiqué de presse, le prince Harry a mis dans l'embarras son père - et futur roi d'Angleterre - en faisant part des doutes que lui-même avait sur ce donateur décrié qui avait donné la coquette somme de 58 000 euros à Sentebale, sa propre association, en 2013. "Le duc de Sussex et ses conseillers (...) ont coupé tout lien avec M.Mahfouz et ses associés en 2015 (...) en raison des inquiétudes grandissantes autour des motivations de son soutien", pouvait-on lire. De quoi le dédouaner et lui donner le beau rôle pendant que le prince Charles est accusé entre les lignes d'avoir fermé les yeux.
Cette attitude a été fortement critiquée outre-Manche, notamment par la biographe du duc. "S'il avait tant de soupçons (...) pourquoi ne lui a-t-il pas retourné les 58 000 euros ? Il ne nous a pas donné de détails sur quand et qui il a mis en garde à propos de la crédibilité du milliardaire. Pas plus qu'il n'a mentionné que les pendentifs en diamants de Meghan avaient été offerts par un milliardaire saoudien douteux", tacle Angela Levin.
Publiquement, le prince Charles opte pour le silence mais, en privé, il encaisse. "Pour l'héritier du trône, l'épreuve est amère, d'autant que sa complicité avec son fils cadet a toujours été forte", relate Point de vue. Il "s'interdit de de répliquer. Dans l'espoir d'apaiser Harry. Mais aussi pour laisser la porte ouverte à un retour du prince rebelle au sein du clan Windsor", ajoute le magazine. Le prince Charles, qui a eu en travers de la gorge l'interview de son fils à Oprah Winfrey, supporterait aussi très mal d'être taxé de radin alors qu'il a cessé de financer Harry, qui voulait prendre son indépendance. "Il a été très blessé", déclare un membre de son entourage. D'autant qu'il a payé une bonne partie du mariage de son fils mais lui a aussi versé la coquette somme de 2 millions d'euros en 2020... Faut-il s'attendre un réchauffement des relations en 2022 ? Rien n'est moins sûr...
Point de vue, édition du 22 décembre 2021.